Rendez-vous cette semaine avec un sujet philosophique qui touche chacun et chacune. Dans le théâtre de l’existence humaine, la question de s’accepter tel qu’on est ou de chercher à se métamorphoser résonne tel un dialogue entre l’ombre et la lumière. L’âme, telle une toile vierge, est confrontée à l’encre des normes sociales et des idéaux personnels. Entre l’acceptation bienveillante de ses imperfections et l’aspiration à une version améliorée de soi-même, l’équilibre fragile de l’estime de soi se trouve en suspens. Ce dilemme, aux nuances infinies, révèle les subtilités de la nature humaine et soulève la question éternelle de la quête de soi.
Par : Hanaa Khachaba
Avant de s’attaquer au vif du sujet, il faut préciser un point important. L’acceptation de soi et l’ambition ne se contredisent pas. Pour réaliser sa paix intérieure, il faut tout d’abord s’accepter, accepter son apparence, sa physionomie, ses parents, son enfance, son adolescence, mais cela ne signifie surtout pas aller jusqu’à accepter ses défauts. Les défauts, on s’en rend compte, on les change, ou du moins on essaie. Cela, c’est se remettre en cause. Et, rassurez-vous, c’est bénéfique. Certes, oui, puisque cela permet des’améliorer à mesure que l’on effectue notre voyage sur terre.
Les interrogations suivantes nous passent souvent et inéluctablement à l’esprit : Doit-on changer pour réussir à s’accepter, ou s’accepter pour changer ? Et finalement que veut vraiment dire s’accepter ? Et comment y arriver ?
L’acceptation peut être mal perçue. On peut se dire que tout accepter c’est le meilleur moyen de ne pas se battre. Mais l’un n’empêche pas l’autre. Sa définition : « Accepter la situation, c’est d’abord conscientiser et accueillir qu’on est dans la résistance. Ensuite, on avance vers l’acceptation par l’accueil des émotions souffrantes déclenchéespar cette réalité », selon le site lejardinderosepoudre.com
Accepter ne veut donc pas dire baisser les bras, mais s’autoriser à ressentir pour avancer. Dans l’acceptation de soi réside la clé de la paix intérieure. En embrassant nos défauts et nos cicatrices, nous trouvons une harmonie profonde avec notre être. Cela nous permet de rayonner d’une authenticité sincère, d’inspirer les autres et de trouver le bonheur dans la simplicité de notre essence. S’accepter tel qu’on est revient à honorer notre unicité et à célébrer notre humanité dans toute sa diversité.
Toutefois, personne ne peut contrôler la météo, à quoi bon se battre contre le vent et la pluie ? C’est une perte d’énergie. Il est plus simple d’accepter le temps et l’émotion qu’il réveille, en se disant ensuite que la pluie est nécessaire à la nature et que le soleil reviendra. L’acceptation, c’est donc accueillir ce qu’on ne peut pas changer. Comme par exemple sa famille, ses sentiments, sa personnalité… Mais c’est aussi s’autoriser à changer ce qui peut l’être.
Or, il faut vous acceptez exactement comme vous êtes, avec tous vos défauts et de manière totalement honnête, tout en saisissant chaque opportunité de vous améliorer. Si vous voyez la vie comme une leçon continuelle dans laquelle vous pouvez trouver un moyen de vous améliorer et de tirer le maximum de chacune de vos difficultés, vous trouverez un sens profond à vivre, résoudre vos problèmes et aider les autres. Il ne faut pas voir « s’améliorer » ou « s’accepter » comme un choix à faire. L’un n’exclut pas l’autre, au contraire.
Le fait de simplement s’accepter et dire « je suis très bien comme je suis » est une énorme erreur car en réalité si vous ne faites rien pour vous améliorervous ne stagnez pas, vous régressez. Tout tend vers le désordre et le chaos lorsque ce n’est pas entretenu. Mais ça ne veut pas non plus dire qu’il faut vous mettre la pression chaque jour pour vous améliorer.
Essayez de vivre votre vie et vous verrez qu’elle vous donnera des opportunités chaque jour, attrapez-les et voyez où ça vous mène, ne vous mettez pas la pression du résultat et gardez en tête que peu importe ce qui vous arrive, vous aurez la capacité de réagir correctement et de faire le choix qui vous semble le plus juste.
En bref, ne reculez pas devant les opportunités, n’ayez pas peur d’essayer et d’être vous-même, avec vos défauts et vos qualités, poursuivez votre curiosité sans avoir peur et ça vous mènera à des endroits que vous ne pouvez même pas encore imaginer. Et oui, à quoi bon vivre une vie toute planifiée où on connaît déjà la destination finale ? Osez apprécier l’aventure et l’inconnu !
Cependant, la quête perpétuelle de perfectionnement peut être perçue comme un moteur essentiel du progrès personnel. La nécessité de se transcender, d’apprendre, de grandir et d’évoluer peut être un catalyseur puissant pour une vie plus épanouie. Chercher à changer, c’est se donner la possibilité de devenir la meilleure version de soi-même, de réaliser ses aspirations les plus profondes et de repousser les limites de ses capacités.
En fin de compte, la réponse à ce dilemme universel réside dans l’équilibre subtil entre l’acceptation bienveillante de soi et la quête constante d’amélioration. Il s’agit d’harmoniser l’art de s’aimer tel qu’on est avec le désir de progresser vers nos idéaux. Que ce soit dans l’acceptation ou dans le changement, l’essentiel réside dans l’écoute de notre voix intérieure, dans la bienveillance envers soi-même et dans la volonté de cheminer avec compassion et détermination sur le chemin de l’accomplissement personnel.