Quand détente balnéaire et culture se mêlent

Les charmes sous-marins sont au rendez-vous
Peut-on, en Egypte, mêler détente balnéaire et culture ? Oui, en séjournant à l’endroit précis où la Mer Rouge est plus proche du Nil et des temples de Louxor. Safaga, 60 kilomètres au sud d’Hurghada, est précisément ce lieu charnière. Située à 2 heures de route du grand fleuve et à 3 heures du complexe religieux de Karnak, la station a conservé des airs de village immuable. Ici, pas de casino, ni de frénésie urbaine. La station balnéaire est restée dans son jus égyptien : une cité tranquille et ensoleillée l’hiver, avec une mosquée au joli minaret bleu, le fatras habituel des boutiques de rue et quelques embarcations de pêche flottant dans les eaux du port. Sauf qu’en quelques années, Safaga s’est transformée en lieu d’accueil pour plongeurs et kite surfeurs – un vent fort y souffle régulièrement. Réputés pour la beauté des récifs, de la faune sous-marine et des épaves, les sites de la baie et de haute mer sont fréquentés toute l’année. Tobia Arba, Gamul Kebir, Panorama Reef, Abu Kefan… il y en a pour tous les goûts, depuis le baptême de plongée jusqu’aux explorations profondes. On peut choisir l’option day dive (sorties à la journée) ou la croisière-plongée d’une semaine. Même en snorkeling, les charmes sous-marins sont au rendez-vous.
Une ville portuaire typiquement égyptienne
À 45 minutes au sud d’Hurghada, la ville portuaire de Safaga est typiquement égyptienne. C’est ce qui séduit les plongeurs qui y reviennent inlassablement, constituant au fil des années des groupes d’amis. Il n’est pas rare de voir les mêmes plongeurs venir deux à trois fois par an. La baie offre des sites de plongée accessibles aux débutants. Au large, les tombants coralliens de Panorama Reef, d’Abu Kefanet de Middle Reef sont réputés pour leur beauté. Au nord, le chic complexe hôtelier de Soma Bay attire les adeptes de spa, massage, hammam, mais aussi les golfeurs. On ne saurait trop vous conseiller de prendre une voiture avec chauffeur et d’aller passer la journée au bord du Nil en visitant le temple de Denderah.
La civilisation s’exprime avec grâce

Dans le désert de rocaille, ce complexe est relativement oublié des touristes. Presque intact, c’est l’un des ultimes édifices de l’Egypte ancienne, période ptolémaïque. Bâti dans une enceinte de remparts en briques percée de hautes portes, le Grand Temple d’Hathor séduit par la profusion des décors.
La salle hypostyle est particulièrement riche, avec ses énormes colonnes sculptées et son plafond décoré de scènes quotidiennes. Dans les chapelles, l’art de la civilisation égyptienne s’exprime avec grâce.
La crypte souterraine porte elle aussi des décorations murales. A l’extérieur, le site abrite le petit temple d’Isis et un bassin hors d’eau, planté de palmiers. Un avant-goût prometteur de la Vallée des Rois pour ceux qui veulent aller plus loin.
