Clin d’œil
Par Samir Abdel Ghany
Tunisienne, membre de l’Académie Internationale de Céramique de Suisse, Sara Ben Attiya est titulaire d’un doctorat en sciences et techniques des arts. Maître assistant d’enseignement supérieur à l’Institut Supérieur des Beaux-Arts de Tunisie, elle a participé et organisé de nombreux séminaires scientifiques et intellectuels, ainsi que des forums et ateliers. Elle est également commissaire du Salon international de la céramique contemporaine.
Elle compte 6 expositions personnelles et plusieurs participations à des expositions collectives en Tunisie et dans de nombreux pays, dont (la France, la Slovénie, la Russie, l’Egypte, la Turquie, la Corée du Sud, Chypre, la Chine, la Thaïlande, la Suisse, le Koweït. Ses œuvres se trouvent au Musée d’Art Moderne de Tunisie et de nombreux pays européens. Son exposition se tient actuellement dans la salle des Beaux-Arts de l’Opéra du Caire. Il y avait une foule nombreuse de fans et d’intéressés par le mouvement plastique, et l’art céramique en particulier.
La première chose qui a attiré mon attention dans la salle a été l’affiche de l’exposition, qui contenait son titre : (Comme c’était…ainsi ce sera). J’ai beaucoup aimé le nom de l’exposition. Aussi la présentation étonnante et la musique qui l’accompagnait, qui était si forte que cela m’a fait mal au cœur au point que je leur ai demandé de baisser le volume et ils l’ont fait. L’artiste Sara Ben Attiya a répondu en disant que son exposition est une continuation du chemin de son travail, qui est un voyage d’introspection à la recherche de son bonheur intérieur. “Mon exposition précédente était un hommage à Maman et s’appelait Alpha Omega”, a-t-elle ajouté.
Et de continuer : “Dans cette salle, je présente 9 œuvres d’installation, mais en réalité ce sont une seule œuvre. Ma philosophie est basée sur la présentation de 9 œuvres de 1 à 9 qui expriment l’évolution chronologique et l’évolution actuelle dans laquelle je vis le processus de l’œuvre depuis son début comme argile jusqu’à son exploitation et sa cuisson au four. Ces transformations continues qui se produisent sont presqu’une recherche de soi comme s’il s’agissait des affres de la naissance. 9 œuvres représentant les mois de formation fœtale et l’exposition est basée sur un poème”.
“L’exposition est une œuvre sur le confinement : de la première œuvre à la neuvième, une expression de l’artiste, voire un processus de transformation d’une chose à une autre, le développement de l’étape de travail depuis le début jusqu’à son achèvement pour le présenter au destinataire, et ce destinataire devient partie intégrante du développement de l’œuvre, au même pied d’égalité que l’idée de passer d’une étape à une autre dans le temps et dans l’espace”. Elle a dit : ” Merci à tout destinataire qui approche l’œuvre, avec une vraie conscience, cela fait donc partie de la conscience collective, ce qui à son tour nous rend plus heureux”.
Et de conclure : “Je suis heureuse que cette œuvre soit transférée de Tunisie en Egypte. Je suis heureuse d’accueillir des amis artistes en Egypte et je rêve que cette œuvre fasse le tour du monde, que chaque lieu soit témoin d’une nouvelle naissance”.