La biodiversité est essentielle à l’équilibre de notre planète. Les variations des populations d’espèces et plus généralement la perte du vivant sont des indicateurs déterminants de l’état de santé de notre planète. On constate aujourd’hui un bouleversement de cet équilibre dû à l’accélération du rythme de disparition des animaux et des végétaux.
C’est pourquoi Le Progrès Egyptien s’est dit que ça ne ferait pas de mal de dresser un petit état des lieux des espèces menacées. L’enjeu, prioriser, mettre en place des actions sur le terrain, mobiliser les humains, alerter sur l’urgence et inciter un changement positif.
La journée mondiale des espèces menacées a pour objectif d’alerter et de sensibiliser l’opinion publique et les politiques sur l’urgence d’agir ! Cette année plus que jamais, le 11 mai résonne comme un signal d’alarme sur la condition des espèces et la nécessaire préservation de leurs espaces naturels pour les protéger. Une prise de conscience durable est nécessaire pour contrer les dégâts irréversibles que subissent la faune et la flore depuis de nombreuses années.
Selon la liste rouge de l’Union Internationale pour la Conservation de la Nature (IUCN), (le plus grand indicateur mondial du suivi des espèces) et après 13 années de recherches, ce ne sont pas moins de 37 480 espèces qui sont aujourd’hui reconnues comme espèces menacées.
Au niveau européen, l’IUCN souligne que 7,5 % des espèces marines sont menacées et on atteindrait 40% pour la catégorie des requins et des raies.
A la suite de cette étude, la France figure parmi les 10 pays hébergeant le plus d’espèces menacées et en comptabilise à elle seule 1 742 sur son territoire (métropole et outre-mer confondus). L’ours brun fait notamment partie des espèces en situation de danger critique.
L’activité humaine à l’origine de ce triste constat
Les diverses activités humaines, destructrices pour l’écosystème, ont des conséquences dramatiques sur l’ensemble des espèces et leurs habitats naturels. Entre activités industrielles polluantes, déforestation massive, chasse / pêche excessives, braconnage illégal … environ 20% de la faune et flore françaises sont aujourd’hui menacées.
De plus, les changements climatiques trop rapides ne permettent plus aux espèces de s’adapter.
Dans le monde, aucune espèce n’est épargnée
Nous entrons dans la 6e extinction de masse des espèces. Sur les 134 425 espèces étudiées par l’UICN, 37 480 sont classées comme menacées.
Ainsi, ce sont 26% des mammifères, 41% des amphibiens, 14% des oiseaux et 36% des requins et des raies qui sont menacées de s’éteindre. Sans oublier les coraux (33%) et les crustacés (28%).*
Largement mises de côté dans le débat public, 30% des espèces d’insectes sont aujourd’hui menacées. En effet, entre 1 et 2% des insectes de la planète disparaissent chaque année* selon la revue PNAS*, et ont pourtant une importance cruciale dans l’équilibre de la biodiversité. En France, entre 25 et 30% des abeilles disparaissent chaque hiver*.
Liste rouge
La Liste rouge de l’UICN est l’indicateur par excellence qui permet de suivre l’état (et l’évolution) de la biodiversité dans le monde. Avec cet état des lieux, on sait aujourd’hui qu’une espèce de mammifères sur quatre, un oiseau sur huit et un amphibien sur trois sont menacés. Côté végétal, ce n’est guère plus brillant si on songe qu’une espèce de conifères sur trois est menacée de disparition.
Modifier nos comportements
La nature a été confiée à l’homme non pas pour qu’il la détruise mais pour qu’il l’apprivoise (La Bible: Gn, 1, 26) et ce sont souvent les comportements humains qui sont à la source de toutes ces catastrophes (déchets plastiques dans la mer, émissions polluantes dans l’atmosphère, etc…).
Faudra-t-il atteindre le point de non retour pour que l’homme accepte enfin de modifier ses habitudes de vie et de consommation ?