(Al-Gomhouriya)
Par Nahed Al-Menchaoui
Construire la conscience chez l’Homme égyptien n’est pas une mission facile. La bataille de la conscience est la responsabilité de tous : Etat, institutions et individus (…) La bataille se compose d’axes parallèles : construire les humains et construire les villes, les routes tout en combattant la corruption. (…) L’art, les institutions religieuses et éducationnelles ainsi que la société civile ont aussi un rôle dans la construction de cette conscience. Au milieu de cette bataille, voici l’homme d’affaires et milliardaire Naguib Sawiris qui vient se prononcer pour les chansons dites « Mahraganate », jugées de mauvais goût, suite à la décision du chef du Syndicat des musiciens, Hani Chaker, de les interdire. Selon Sawiris, Chaker n’a pas le droit d’empêcher tel ou tel chanteur de chanter ; il doit leur laisser la liberté d’expression loin de l’idée de « propager un mauvais goût » ou de leur recours à des terminologies vulgaires (…) Il parait que la fortune est devenue une malédiction. Avec sa fortune qui s’est multipliée depuis 2014, Sawiris veut que chacun soit libre de faire ce qu’il veut, à dire ce qu’il veut, loin de tout contrôle de la part du Syndicat des musiciens (…) Il y en a ceux qui possèdent des fortunes, des palais, des comptes bancaires et des ambitions pour davantage de fortunes. Mais la fortune est une malédiction si elle n’est pas utilisée en faveur du bien (…) Sawiris ne songe pas à l’intérêt de la patrie (…) pourtant renforcer la conscience dans la phase actuelle est une priorité. L’art a une grande influence sur la société comme puissance douce (…) Il faut présenter un exemple culturel et une liberté responsable (…)





