Voilà enfin un feuilleton de l’été qui n’a rien de soporifique. Bref rappel des faits pour ceux qui barbotaient à la plage à la toute fin du mois de juillet : Scarlett Johansson, neuf films Marvel au compteur, a jeté un retentissant pavé dans la mare en attaquant en justice Disney, le mastodonte du divertissement. L’actrice s’estime lé-sée par la firme, qui a choisi, contexte sanitaire oblige, une sortie simultanée en salle et en streaming pour Black Widow.
L’usage aux États-Unis voulant d’ordinaire que 90 jours au moins séparent ces deux fenêtres de diffusion.Mais d’usage, il n’en est plus vraiment question depuis que la pandémie est passée par là. Entre les grosses turbines qui s’entassent sur l’étagère en espérant une exploitation en salle sans cesse retardée et les expérimentations direct to SVOD (directement disponible sur les plateformes de vidéo à la de-mande) sur des films imaginés à la base pour le grand écran, l’industrie est contrainte au tâtonnement permanent depuis dix-huit mois.