Le chancelier allemand Olaf Scholz est arrivé hier dimanche en Chine pour une visite de trois jours au cours de laquelle il doit rencontrer entre autres le président Xi Jinping. Il sera en particulier question des liens commerciaux entre les deux pays, alors que l’Union européenne a engagé un bras de fer avec la Chine, qu’elle accuse de fausser le marché européen en l’inondant de produits à bas prix, rapporte France24.
Le chancelier allemand entame une visite compliquée en Chine, largement dédiée au renforcement des liens avec le premier partenaire commercial de l’Allemagne au moment où l’Occident accuse Pékin de concurrence déloyale. Le voyage d’Olaf Scholz intervient aussi alors que le président chinois Xi Jinping, qui n’a jamais explicitement condamné la guerre d’agression russe contre l’Ukraine, est sous le feu des critiques pour sa proximité affichée avec Moscou et Vladimir Poutine, ainsi que pour ses prétentions de “réunification” avec Taïwan.
La Chine reste un “partenaire économique vraiment important” pour l’Allemagne, a insisté Olaf Scholz vendredi. D’abord à Chongqing, une immense métropole du sud-ouest de la Chine, où Olaf Scholz est arrivé dimanche matin, selon des images de la télévision d’État chinoise CCTV. Puis à Shanghai, à quelque 1 400 kilomètres plus à l’est, essentiellement pour des visites d’usines, avant de rejoindre la capitale Pékin, mardi, pour un entretien avec le président, puis avec son homologue Li Qiang.
La visite a lieu alors que l’Union européenne a engagé un bras de fer avec la Chine, qu’elle accuse de fausser le marché européen en l’inondant de produits à bas prix. Les Américains ont aussi dénoncé la “surcapacité” de production chinoise, surtout dans les technologies, via de fortes subventions publiques. Olaf Scholz devrait aussi plaider la cause des industriels allemands implantés sur place, dont près des deux-tiers se plaignent de “désavantages concurrentiels” dans l’accès au marché, selon la Chambre de commerce allemande en Chine (AHK).