

Par : Névine Ahmed
On n’a jamais autant parlé de blé et d’agriculture que ces derniers moments. Avec la nouvelle stratégie agricole égyptienne qui nous projette à 2030, on voulait changer de priorité : minimiser l’importation et hausser les taux d’exportation.
Aussi, l’objectif n’est-il pas juste de produire plus, comme affirment les responsables, mais aussi de produire mieux, pour couvrir les vrais besoins alimentaires des citoyens.

On vise le qualitatif, plus que le quantitatif, ont affirmé les responsables du secteur agricole en Egypte, rassurant que l’Etat change ses priorités à un temps où la sécurité alimentaire s’avère une question urgente, au vu de la crise ukrainienne, qui a suivi une période critique due à la pandémie du coronavirus.
La Russie et l’Ukraine représentent un tiers des exportations mondiales de blé, et l’Ukraine est un énorme producteur d’engrais, révèle-ton sur le site de “Radio clas-sique”. Cela a poussé les pays à se rendre compte de leur vulnérabilité et donc à penser autrement et à changer de priorité. Le total de la récolte de blé, la saison en cours, a atteint 10,6 millions de tonnes, a révélé le ministre de l’Agriculture, Al-Sayed Al-Qosseir, ajoutant que la stratégie de développement agricole en Egypte tend à réduire l’importation (L’Egypte a 22 sources pour importer le blé), et à hausser les taux d’exportation. Et le ministre de renchérir que le gouvernement vise à bonifier près de 3 millions de feddans, d’autant plus que l’Egypte est un des pays pionniers dans l’utilisation de l’eau. L’Etat a réussi à hausser les capacités de stockage de blé, grâce au projet national des silos. Al-Qosseir a notamment souligné que le président Al-Sissi accordait une priorité et un inté-rêt sans précédent au développement agricole, et cela est clair dans la mise en place de méga-projets agricoles tels que le Nouveau Delta et L’Avenir de l’Egypte. Cela permet, a-til dit d’effectuer une expansion verticale de récoltes stratégiques, notamment le blé, puisqu’il s’agit principalement d’assurer la sécurité alimentaire aux citoyens. Sur le plan mondial, le rapport de “Radio classique”, indique que les Européens pensent à présent qu’ils ont de quoi manger, “mais d’autres pays, en particulier de l’autre côté de la Méditerranée, vont manquer de céréales ou vont avoir du mal à se nourrir car les prix grimpent en flèche”, constate-t-on dans ledit rapport. La guerre en Ukraine a remis la question de la souveraineté alimentaire sur le devant de la scène, jusqu’à interroger les objectifs de la stratégie européenne Farm to fork, “un rêve quasiment inaccessible il y a quelques mois”, a rappelé Eric Thirouin, président de l’AGPB, en introduction d’une tableronde sur le bouleversement des échanges agricoles, au congrès des céréaliers, rapporte le site “Terre-net”. L’agriculture serait-elle une arme stratégique aussi bien que l’eau, se demandent les observateurs ? Les crises ukrainienne et saniLe bien-manger gagne du terrain depuis plusieurs années, offrant une panoplie de tendances culinaires. Manger alcalin est le nouveau concept à la mode. Manger végan, gluten free, à grains entiers, sans lactose, bio … L’envie de se nourrir sainement se confirme. Mais l’ultratendance est de manger alcalin.
Ce nouveau mode d’alimentation est dit meilleur pour la santé et, si l’on veut aussi, perdre du poids, en proposant une approche holistique. Il part du principe du contraste avec tout ce qui est acide. C’est simple, trop d’acidité dans le corps sert de terrain propice pour les maladies les plus graves. Faut-il alors alcaliniser le corps ? Le métabolisme ou la conversion de la nourriture en énergie est en effet une réaction chimique qui décompose une masse solide. Lorsque les choses brûlent, un résidu de cendres est laissé derrière. De même, les aliments laissent un résidu de « cendres » connu sous le nom de déchets métaboliques.
Ces déchets métaboliques peuvent être alcalins, neutres ou acides. Les partisans de ce régime estiment ainsi que les déchets métaboliques peuvent affecter directement l’acidité du corps. Le PH est donc le mot-clé : le potentiel Hydrogène est l’échelle de 1 à 14 utilisée pour déterminer le degré d’acidité d’une substance, très connue pour mesurer la qualité de l’eau à bouteilles, et dont un test très simple se vend sur Amazon. Plus elle contient d’ions H, plus elle est acide. Maintenir le corps à un pH idéal, soit 7,4 ou plus, lui permettra de fonctionner au mieux.
Les aliments acides comme la viande rouge, les volailles, les sucres transformés, les produits laitiers, les additifs et préservatifs rendent du coup le corps plus acide et stimule l’inflammation, qui est liée à la douleur chronique, à la vieillesse précoce, la fatigue et à un risque accru de maladie cardiaque, de perte osseuse et de cancer. « Ces groupes d’aliments sont responsables de 95 % des acides que nous consommons quotidiennement », explique une thérapeutique et nutritionniste. Survivante du cancer, Hafez a remplacé la chimiothérapie par, en outre, le « régime alcalin » pour guérir, il y a 18 ans. « Cela a complètement bouleversé ma santé. C’était un miracle ». « Pensez et mangez vert et vous êtes sur la bonne voie », ajoute-t-elle. Bons remplaçants Les scientifiques sont pourtant encore prudents. Ils estiment que la nourriture pourrait modifier le pH de la salive ou de l’urine, mais pas du sang, ils s’accordent cependant sur les bienfaits d’un tel régime, tout simplement car il comporte les bons éléments. Que manger alors ? Beaucoup de fruits et légumes frais, des racines, des noix, de grains entiers et de légumes racines, des avocats, des amandes, du quinoa, des brocolis, du céleri. Certains nutritionnistes vont encore plus loin en éliminant tout court le blé.
Le pain est ainsi fabriqué à base de farine de graines de lin, d’amandes ou de noix de coco. Le beurre et l’huile de tournesol ou de maïs sont remplacés par de l’huile d’olive pressée à froid, de l’huile de sésame ou de noix de coco. A cela s’ajoute une importante quantité d’eau, 1 litre d’eau pour 20 kilos de poids corporel. taire ont poussé le monde à repenser à ses priorités.