Le ministère du Plan et du Développement économique a inauguré la 4e édition de la Semaine arabe du développement durable, qui a été lancée par le ministère en coopération avec la Ligue arabe.
L’événement a regroupé le Secrétaire général de la Ligue, Ahmed Aboul Gheit, et plusieurs ministres, ambassadeurs, représentants de parlements et d’organisations locales, régionales et internationales.
L’organisation de la 4e édition de la Semaine arabe du développement durable cette année sous le thème “ensemble pour une reprise durable” intervient après les succès tangibles qui ont marqué les éditions précédentes de ce Forum arabe, qui a débuté il y a cinq ans, a indiqué la ministre du Plan. L’Égypte a tenu à accueillir et à organiser cet événement grâce à une coopération fructueuse et un partenariat de développement avec la Ligue arabe, la Banque Mondiale, les Nations Unies et l’Union européenne permettant à ce Forum de devenir une plateforme régionale de dialogue entre les représentants des gouvernements, le secteur privé, la société civile, les femmes, les jeunes et les médias, ainsi que les universités, les centres de recherche spécialisés et les organisations arabes, régionales et internationales, a-t-elle noté.
L’édition actuelle de la Semaine arabe du développement durable est la première après l’apparition de la pandémie de Covid-19. Le Forum cette année se tient à un moment où le monde entier et la région arabe notamment connaissent des circonstances et des changements économiques et sociaux rapides qui posent plus de défis et de fardeaux pour les pays arabes.
Agenda 2030 : Le développement durable va bon train
Malgré les conditions et les obstacles dus au coronavirus, nous avons encore l’occasion d’avancer sur la voie de la mise en œuvre de l’Agenda 2030 pour le développement durable, afin de récupérer les acquis que nous avons réalisés avant la pandémie, a affirmé le Secrétaire général de la Ligue arabe, Ahmed Aboul Gheit. Déclarations faites par le SG à l’ouverture de la 4e Semaine arabe du développement durable, au siège du Secrétariat général de la Ligue arabe, sous la devise : « Ensemble pour une reprise durable » pour alléger les répercussions et les effets négatifs de la pandémie de coronavirus.
« Pour cet objectif, nous avons besoin d’une réponse rapide, coordonnée et globale, basée sur la solidarité arabe, pour soutenir les économies des pays les plus fragiles et les plus touchés, tout comme nous avons besoin de saisir toutes les opportunités offertes par cette crise sanitaire, y compris la sensibilisation à l’importance des politiques environnementales dans le développement, et la mise en priorité des sujets de la durabilité », a affirmé Aboul Gheit dans son allocution. Il a jugé également nécessaire de renforcer les politiques nationales pour faire face aux situations d’urgence et aux catastrophes, et de soutenir la résilience des sociétés face à ces événements inattendus. Aboul Gheit a ajouté qu’après deux ans de l’apparition de cette pandémie, qui était une épreuve pour l’ensemble de l’humanité, elle a des effets lourds, notamment des conséquences socioéconomiques très inquiétantes. Le SG de la Ligue arabe a fait état du rapport économique arabe unifié pour 2021 récemment publié par la Ligue qui a montré que le PNB dans les pays arabes, à prix courants, avait enregistré une baisse de 11,5% par rapport à 2019, et que la perte en 2020 (la première année de la pandémie) est estimée à plus de 220 milliards de dollars.
Une première en Egypte et dans le monde
La ministre du Plan et du Développement économique, Dr Hala Al-Saïd, a affirmé que le rapport du développement durable en Egypte est une première dans le pays et à l’échelle mondiale. Ce rapport, dit-elle, a été élaboré sous le patronage de la Ligue arabe qui a choisi l’Egypte pour être le premier pays à l’élaborer, vu son leadership et son poids dans le monde arabe, ajoutant que l’élaboration de ce rapport sera ensuite généralisée à tous les pays arabes. En dépit des exploits réalisés par l’Etat égyptien dans le domaine du développement à tous les niveaux, le problème du f inancement continue à être l’un des principaux défis qu’affronte l’Egypte, comme tout autre pays du monde, sur la voie de la réalisation des objectifs de développement durable de l’ONU (ODD), a fait savoir la ministre.
Ce rapport global fait, dans 13 chapitres, une analyse objective et exhaustive d’un certain nombre de questions de financement pour le développement qui affectent concrètement la réalisation des ODD et il passe en revue les différentes secteurs développementaux et économiques et leur impact sur le développement en Egypte, a-t-elle ajouté.
Les partenariats au service du développement
Le ministère de la Coopération internationale a publié une vidéo contenant le rapport annuel de 2021, lancé la semaine dernière dans le cadre de son attachement à enraciner la transparence en ce qui concerne les partenariats internationaux en vue de réaliser le développement durable.
Les financements du développement convenus, l’an dernier, avec les partenaires multilatéraux et bilatéraux au développement atteignent environ 10,2 milliards de dollars, dont 8,7 milliards pour les différents secteurs de l’Etat, et 1,5 milliard pour le secteur privé, explique le rapport. Le rapport fait la lumière sur le rôle des partenariats internationaux dans le soutien à la mise en œuvre de l’initiative de développement de la campagne égyptienne « Une vie décente », et les efforts nationaux pour mettre en œuvre la vision de développement durable à l’horizon 2030.