Le Dialogue national en Egypte est un processus politique lancé en 2013 par le Président Abdel Fattah Al-Sissi pour résoudre les problèmes politiques et sociaux du pays. Il a été conçu pour servir de plateforme aux différentes parties prenantes pour discuter des questions politiques et sociales et en trouver des solutions. Conçu pour être un processus ouvert et inclusif, le Dialogue national est largement soutenu par des organisations internationales telles que l’Union européenne et les Nations Unies.
Par : Hanaa Khachaba
Le dialogue national est un outil important pour franchir la porte de la nouvelle république, à condition qu’il soit mené de manière transparente et inclusive.
En dépit de certaines critiques de manque de transparence et de sous-représentativité des partis de l’opposition, le gouvernement égyptien a continué à promouvoir le dialogue national. En 2019, une initiative intitulée « l’initiative pour l’avenir » a été lancée pour encourager les discussions entre différents groupes politiques et sociaux. L’initiative a été saluée pour son engagement en faveur de la réconciliation nationale et de la promotion de la démocratie en Egypte.
Cependant, certains groupes ont critiqué l’initiative pour son manque de transparence et son incapacité à inclure toutes les parties prenantes. Contre vents et marées, le dialogue national sous la houlette du président Al-Sissi est toujours en cours, le gouvernement affirmant son engagement en faveur de la réconciliation nationale et de la promotion de la démocratie.
Le dialogue national est important pour plusieurs raisons. Tout d’abord, il permet d’ouvrir des canaux de communication entre les différentes factions politiques et sociales d’un pays. Cela peut aider à réduire les tensions et à promouvoir la réconciliation nationale.
En plus, le dialogue national peut aider à trouver des solutions aux problèmes politiques, économiques et sociaux. En réunissant différents groupes pour discuter de ces questions, il est possible de trouver des compromis et des solutions qui prennent en compte les préoccupations de tous les groupes. Se réunir autour d’une table pour servir les mêmes buts et nourrir l’espoir en un meilleur avenir, peut également promouvoir la démocratie et les droits de l’homme. En encourageant la participation de tous les groupes, il peut aider à promouvoir la liberté d’expression et à renforcer les institutions démocratiques.
Le dialogue national peut aider à prévenir les conflits et à promouvoir la stabilité. En ouvrant des canaux de communication entre les différents groupes, il est possible de résoudre les conflits avant qu’ils ne dégénèrent en violence.
Somme toute, le dialogue national est une étape importante dans la construction d’un consensus entre les différentes sphères de la société pour prioriser l’action nationale et consolider le principe d’une patrie inclusive.
Au cours de la dernière période, le Conseil d’administration du Dialogue national s’est efforcé d’élargir la base de participation et de représentation de toutes les catégories du Dialogue et des dialogues publics dans différents gouvernorats, pour égaler les spécialités des comités de qualité approuvés par le Conseil d’administration et recevoir les propositions des citoyens et des divers organes. Le Conseil des fiduciaires du Dialogue national est chargé d’assurer l’égalité d’accès pour tous les segments de la société égyptienne.
Le Dialogue national est prêt à poursuivre dans cette voie en confirmant que le Conseil d’administration et le Secrétariat technique continueront pendant la période prévue pour le début des réunions et en proposant que le 3 mai soit la date de réception des noms et des propositions des diverses forces participant au Dialogue, dans un climat positif. Le Conseil des fiduciaires exprime sa pleine confiance dans le désir de chacun de fournir tous les éléments nécessaires à ce climat positif. Il souhaite inviter le Président de la République à dialoguer sur les priorités nationales pendant la phase actuelle.
Dr. Samir Sabri, Rapporteur de la Commission sur les investissements privés nationaux et étrangers dans le dialogue national, a déclaré : « La décision du Conseil d’administration du dialogue national de fixer le 3 mai comme date de début des sessions, est l’une des étapes qui démontre la solennité du travail du dialogue national ».
Notons que la proposition d’amendement de la loi sur l’autorité électorale nationale a été incluse dans le texte de l’article (34) qui stipule que le scrutin et le dépouillement des élections et des référendums tenus dans le pays sous le contrôle total des membres des autorités et organes judiciaires sont complétés par un système de juges pour chaque fonds. Cette importante modification permet d’instaurer l’assurance et la confiance dans les résultats des prochaines élections ou référendums.
Le Conseil d’administration du Dialogue national tient encore ses réunions préliminaires, à caractère sérieux mettant en valeur l’engagement et le désir sincère de parvenir à des résultats consensuels qui font progresser le pays, d’autant plus que le Président Al-Sissi a appelé à un tel dialogue. C’est essentiellement une occasion en or pour tout le peuple égyptien de contribuer à l’élaboration d’un cadre consensuel pour faire face aux crises résultant des conditions mondiales qui ont eu un impact considérable sur l’économie du monde.
Quarante-deux partis politiques prennent part au dialogue national, voilà qui est une réelle opportunité pour lancer la « nouvelle république ». Selon les directives du Chef de l’Etat lors de sa présence à la Conférence Nationale des Jeunes, organisée sous l’égide de l’Académie nationale de formation, lors de l’Iftar de la famille égyptienne, il est fondamental de coordonner avec tous les courants et les groupes de la société, afin de gérer le dialogue national, concernant les priorités de l’action nationale de la phase actuelle.
« J’ai suivi hier, avec intérêt, la session du Conseil d’administration du Dialogue national, et j’ai apprécié le travail continu des vaillants fils d’Egypte qui ont opté pour le dialogue et la discussion pour le bien de notre chère Egypte. J’insiste sur la prise en compte de ce qui a été examiné, lors de la séance (d’hier), concernant la modification législative, permettant aux organes judiciaires de superviser le processus électoral. Dans ce contexte, j’ai chargé le gouvernement et les agences concernées de l’Etat d’étudier cette proposition et ses mécanismes de mise en œuvre », a twitté le Président Al-Sissi.
Le député Taseer Matar a salué la réponse immédiate du Président du Parti « Iradet Guil », de l’agent du Comité sénatorial de l’industrie et du Secrétaire général de l’alliance politique de 42 partis égyptiens, qui ont affiché leur volonté de prendre activement part au Dialogue qui se tiendrait le 3 mai afin d’apporter un amendement législatif de prime importance, celui qui permettrait un contrôle total du processus électoral par le pouvoir judiciaire.
Matar a déclaré que la directive du Président au gouvernement et aux organes compétents de l’Etat pour examiner cette proposition et ses mécanismes opérationnels, est un pas sur la bonne voie vers le dialogue national. Matar a souligné que le dialogue national est une occasion pour toutes les forces politiques nationales d’exprimer leurs vues sur les questions politiques, sociales, économiques et autres, soulignant que le début du dialogue national dessine la carte de la nouvelle république, ajoutant : « Le dialogue national est une réelle opportunité pour la nouvelle république ».
Le Conseil d’administration du Dialogue national avait poursuivi sa session permanente le dimanche 26 mars 2023, à l’issue de laquelle les résolutions suivantes ont été adoptées à l’unanimité:
Premièrement : le Dialogue national est prévu le mercredi 3 mai, soit au terme du mois de Ramadan. Période qui englobe de nombreuses festivités dont la journée de la libération du Sinaï, la Pâque orthodoxe, l’Aïd Al-Fitr et la Journée des travailleurs.
Deuxièmement : le Conseil continue de se réunir en permanence jusqu’à la date indiquée et exerce son rôle pendant cette période pour compléter la disponibilité de tous les éléments d’un climat positif qui assurera le début et la poursuite du dialogue. Le Conseil d’administration exprime sa pleine confiance dans la volonté de tous de fournir tous les éléments de ce climat positif de manière qui sied au peuple égyptien. Le Conseil d’administration du Dialogue national adressera une invitation au Président de la République pour assister au dialogue sur les priorités nationales au cours de la phase actuelle. Il a été également décidé de soumettre les résultats de ce dialogue à sa souveraineté personnelle, afin de prendre les mesures législatives ou exécutives nécessaires.
Troisièmement : Pendant cette période, le Conseil d’administration et le Secrétariat technique continueront à recevoir les noms et les propositions des différentes forces participant au dialogue et à les placer dans les sessions de dialogue appropriées. Les membres du Conseil prennent également contact avec toutes les personnes participant aux réunions afin de les informer des dates détaillées de leurs réunions et de leurs ordres du jour.
Quatrièmement : le Conseil d’administration a décidé d’utiliser ses pouvoirs, ainsi que d’exprimer les différentes forces impliquées dans le dialogue, de proposer un projet de loi au Président de la République pour examiner sa soumission au Parlement pour discussion. Cette proposition reflète le plein consensus de toutes les parties au dialogue national sur une modification de la Loi sur l’autorité électorale nationale comme susmentionné, étant donné que l’article en question limite la durée de la surveillance judiciaire totale à dix ans à compter de la date d’entrée en vigueur de la Constitution le 18 janvier 2014, qui expire le 17 janvier 2024. Tout cela est inscrit dans le texte constitutionnel et dans la Loi sur la Commission électorale nationale qui lui confère exclusivement, en tant qu’organe indépendant, la compétence d’administrer les référendums et les élections présidentielles, parlementaires et locales.
Pour sa part, le secrétaire du Secrétariat égyptien à l’étranger du Parti égyptien, Mohamed Eid, s’est félicité du profond souci du Président Al-Sissi de suivre en personne les réunions des secrétariats du Dialogue national qui devraient mener à la modification législative permettant la pleine supervision des organes judiciaires du processus électoral, en demandant au gouvernement et aux organes concernés d’étudier la proposition et ses mécanismes exécutifs.
Eid a souligné l’importance du dialogue national et de ses importantes recommandations qui doivent être prises en compte, affirmant que c’est un pas primordial pour combiner toutes les idées, préserver le pays et stabiliser la situation. Il a également souligné que le calendrier du début des sessions du Dialogue national au début du mois de mai prochain, avec le soutien de toutes les puissances politiques, envoie d’importants messages de résultats inattendus du dialogue qui changeront positivement le paysage national.