Par: Alia Abou El- Ezz
Au centre-ville du Caire, se trouve la rue Shérif », qui regorge de magasins et dans laquelle il y a également le siège de la Banque nationale d’Égypte, une rue parcourue par les Egyptiens jour et nuit. Qui est donc Shérif pacha ?
Mohamed Shérif pacha est le fondateur du système constitutionnel égyptien. Il est le père de la Constitution de 1879 et de celle de 1882. Il était connu par sa paternité et son intégrité.

Shérif a fait ses études à l’école militaire d’Al-Khanka qui a été fondée en 1826 sur ordre de Mohamed Ali.
Après avoir achevé ses études, il s’est spécialisé dans les techniques militaires à l’école “Saint-Cyr”, très connue dans le domaine de l’enseignement militaire supérieur.
A l’époque du Khédive Ismail, il a été le premier à composer un gouvernement libre dépourvu de tous les éléments européens et étrangers, basé sur le principe de la responsabilité ministérielle devant le Conseil des représentants.
Il a rejoint l’armée française pour compléter la période de formation requise par le règlement militaire. Grâce à ses études, il a atteint le niveau élevé dans les sciences et les techniques militaires.
Pendant le pouvoir d’Abbas Ier, celui-ci ordonna le retour des membres de la mission scientifique en France. Shérif retourna en Égypte en 1849 et rejoignit l’armée égyptienne.
Il est devenu ensuite le général de division (Pacha). En 1856, il épousa la fille du général français, Souleiman Pacha, c’est la raison pour laquelle, il fut surnommé Sherif Pacha Al-Françawi (le Français).
Il est devenu par la suite lieutenant général.
Lorsque le Khédive Ismail créa le Conseil des représentants en 1866, il a été confié à Shérif pacha les portefeuilles des ministères de l’Intérieur et des Affaires étrangères.
Au cours de son voyage à Istanbul en juillet 1865, le Khédive Ismail l’a renommé comme son substitut pendant la durée de son absence.
Il s’agit donc d’une haute responsabilité réservée uniquement à la famille royale.
Sous la direction de Shérif pacha, les revendications constitutionnelles d’Ahmed Ourabi ont été approuvées.
Durant son règne, la Chambre des représentants fut créée en 1881 tout en obtenant l’autorité des Conseils parlementaires modernes.