Par Abdel Moneïm Al-Saïd
Al-Masri Al-Youm
Songer à la question démographique est aussi important que d’en prendre conscience. En fait, les deux questions sont étroitement liées, affirme Dr Abdel Moneïm Al-Saïd dans un article publié par Al-Masri Al-Youm. La question démographique doit être prise en compte pour que le projet national de développement soit mené à bien. Il s’agit d’une question qui ne peut être reportée ni négligée. La croissance démographique a plusieurs volets. L’un est quantitatif, lié à la croissance grandissante de la population et à la régression des ressources. L’autre est qualitatif, lié à l’état de santé, à l’éducation et au niveau de vie qui n’est pas élevé, dans la plupart des cas (…) Le fait que la question démographique gagne du terrain, ouvrira des horizons pour agir avec. Il faut renforcer la prise de conscience et recourir au progrès technologique dans les moyens de planning familial. Mais la pierre angulaire pour régler le problème démographique est de réduire le taux de fertilité de 3,4 à 2,1 enfants par femme (…) Il faut souligner que les taux élevés de croissance économique sont liés à des taux réduits de croissance démographique. Les expériences chinoise et indienne dans la lutte contre la pauvreté ont imposé des mesures draconiennes de planning familial (…) Bref, la question démographique n’est pas une fatalité à laquelle on ne peut échapper. (…) L’expérience égyptienne va actuellement bon train car elle commence à harmoniser « sensibilisation » et « développement ». Les zones les plus démunies sont ciblées par les efforts de développement. L’initiative « Une vie décente » cible les villages les plus pauvres. L’objectif national est de réaliser des taux de croissance élevés et d’ouvrir des horizons plus prometteurs.