Cette stèle cintrée fragmentaire de « faïence » bleue, dont deux éléments raccordés permettent de reconstituer la partie supérieure, provient de la cachette. Ses dimensions sont 12,5 cm de longueur, 19,5 cm de largeur et 3,6 cm d’épaisseur. D’ordinaire peu communes, les stèles de faïence sont connues pour plusieurs exemplaires, royaux ou privés, découverts à Gebel El-Zeit. Leurs dimensions restreintes en faisaient des stèles portatives, facilement transportables depuis la Vallée. Le décor, recto-verso et tracé en noir, obéit à une composition identique sur les deux faces de la stèle, délimitée par un liseré.
Situé dans le désert oriental, au bord de la mer Rouge, le sanctuaire de Gebel El-Zeit installé à proximité des galeries de mines de galène exploitées sur le site. Il a livré du matériel déposé en ex-voto pour la déesse Hathor depuis la XIIe dynastie jusqu’au début de la XIXe dynastie. Rupestre à l’origine, le sanctuaire prend au Nouvel Empire la forme d’un enclos de pierre sèche adossé à la paroi rocheuse. Dans une cachette chaînée contre son mur nord, les fouilles menées par l’IFAO mirent au jour en 1984 un dépôt de stèles et de matériel de culte, rassemblés et mis à l’abri à l’occasion d’un nettoyage et d’une remise en état du sanctuaire intervenus plus tôt sous le règne d’Amenhotep III ou à une date plus récente.
La découverte de cette stèle permet de rattacher les noms Nebnénou et Sémenkarê à un même pharaon, que les historiens attribuent à la XIIIe dynastie.