Le cinéma égyptien est le plus ancien et le plus grand du Moyen-Orient et en Afrique. Il est considéré comme un cinéma pionnier dont les films sont apparus peu après l’émergence du cinéma en Occident. Parmi les pays de grande tradition cinématographique, l’Égypte était en effet pionnière en Afrique et au MoyenOrient au siècle dernier. À l’avant-garde du cinéma – premier producteur de films au Moyen-Orient à partir du début du XXème et pendant plus d’un demi-siècle, tant au plan technique qu’artistique – l’Égypte s’est fait l’écho d’un extraordinaire dynamisme qui a longtemps dominé le marché et attiré les artistes et producteurs de la région, dans un contexte politique et social positif et multiculturel. Elle a diffusé son cinéma dans l’ensemble du monde arabe : premières scènes du quotidien, tournées à partir des années 1912/1913.
L’art est un grand investissement
Convaincu que le renouveau de l’économie en Égypte n’aurait pas lieu à sans un épanouissement culturel et sans que les esprits ne soient éclairés par de nouvelles idées et une haute culture, Talaat Harb, père de l’économie moderne égyptienne, a créé la société Misr pour le théâtre et le cinéma “Studio Misr” pour produire des films égyptiens d’artistes égyptiens tels que Oum Kalthoum, Mohamed Abdel Wahab et d’autres. Il était convaincu que la culture et les arts constituent un grand investissement, qui aide à sensibiliser la conscience publique. Situés près des pyramides de Gizeh, les Studios Misr, ont été créés par la Banque Misr.
Il y a 75 ans, plus précisément le 12 octobre 1935, environ 500 hommes, artistes, écrivains et journalistes égyptiens de haut rang étaient à un rendezvous avec l’ouverture de la première usine arabe au Moyen-Orient pour la production cinématographique. Inspirés des studios hollywoodiens, l’objectif qui présidait à la création des Studios Misr était d’accompagner le développement de l’industrie cinématographique. Il est considéré comme la première école dans laquelle tous ceux qui travaillent dans le domaine du cinéma ont obtenu leur diplôme, aujourd’hui et dans le passé.
