Le président suisse, Alain Berset, a défendu en personne hier mardi la reprise in extremis du Credit Suisse par sa rivale UBS devant les parlementaires réunis en session extraordinaire pour tenter de comprendre les ramifications d’un effondrement qui secoue le pays. Cette session extraordinaire de trois jours a été convoquée à la demande de députés, qui comme les actionnaires des deux géants bancaires, ont été mis devant le fait accompli. L’argument du gouvernement fédéral, à la manœuvre pendant le week-end fatidique du 19 mars, est qu’il fallait agir vite et de manière décisive pour empêcher une catastrophe. “L’alternative aurait été une faillite de Credit Suisse le lundi matin, accompagnée d’un probable effondrement de l’économie suisse”, n’a pas hésité à affirmer Karin Keller-Sutter, la ministre des Finances dans un entretien au quotidien Le Temps. A l’ordre du jour de cette session extraordinaire: les garanties accordées pour organiser le sauvetage, l’examen “d’une possible action en justice à l’égard des organes dirigeants de Credit Suisse” ou encore de la réglementation des banques considérées comme trop grosses pour les laisser faire faillite.