Gihane Tad, c’est ainsi que ses amis l’appelait. C’est l’épouse aimante du défunt artiste Tad. A un rendez- vous annuel, elle est accoutumée à rassembler une collection de ses œuvres pour les exposer à ses fans afin de se rappeler toujours de la beauté et de la splendeur de ces tableaux romantiques qui ornaient les pages du célèbre magazine « Sabah el Kheir « ou bonjour » Tad est né en 1946, son pinceau a participé à la Fondation de Rosa Al-Youssef depuis 1966. Il a travaillé dans le magazine Sabah Al-Kheir, connu par le slogan « des cœurs jeunes et des esprits libérés ». Pendant une vingtaine d’années, il a dessiné les tableaux de la rubrique « Moi et la vie » tout comme il a participé avec ses dessins distingués à la rubrique « le club des cœurs solos » pendant 10 ans. Les œuvres de Tad se distinguaient des autres plasticiens par ses tableaux portant des messages d’amour. Sa femme dit de lui qu’il ressemblait aux stars, il avait une présence attrayante. L’art était toute sa vie. Ted peint des poèmes si brillamment que vous sentez que ses dessins font partie du poème et ses lignes vous donnent un sentiment de bonheur et de joie et chatouillent vos sens. Ses lignes t’offrent un sentiment de bonheur incomparable. Ces tableaux nous aident à atteindre cet état de sérénité et de plénitude durable. Les dessins de Tad sont l’un des outils d’attraction sur lesquels le magazine s’est appuyé lorsqu’il a peint l’intérieur ou peint la couverture.
Il avait sa propre présence au milieu des créatifs. Sa femme se rappelle bien de l’une des plus belles choses qu’il m’a dites dans une interview avec lui à la télévision lorsque je préparais une émission « monde amusant » « L’art est la vie, le vrai artiste c’est celui qui vit l’art à chaque instant de sa vie. J’aime ma femme et ma fille mais lorsque je dessine je ne vois que des inspiratrices qui me prennent de ce triste monde pour un autre monde spirituel céleste dans lequel l’art est la vie dans sa plus belle forme ». « Je dessine les poèmes et les petits romans et parfois les lettres des amoureux avec tous ses maux comme si je m’exprimais ». « Je saute de joie lorsque je remarque l’appréciation des gens pour mes œuvres car le dessin n’est pas des lignes et des couleurs qui se tracent pour remplir un espace et un vide, il exprime plutôt des sentiments camouflés au sein de nous. A chaque fois qu’on réussit à capturer ses sentiments et à les peindre, tout ce qu’on vous dessine sur papier sera merveilleux aux yeux des gens ». « Je suis béni d’avoir Gihane comme épouse parce qu’elle m’a laissé un espace pour me déplacer et peindre librement ». Elle n’est pas seulement mon épouse, elle est mon amie la plus proche de mon âme. Lorsque j’ai rencontré sa femme pendant les préparatifs des 14 expositions du défunt artiste, j’ai su que le vrai amour est plus profond que des bisous et des câlins. Les vrais sentiments qui remplissent le cœur sont ceux qui nous nourrissent même après la mort. Gihane ajoute qu’elle sent que Tad ne s’est jamais éteint, son esprit remplit toujours la maison de vie et il hante l’intérieur de ses peintures pour ceux qui aiment le voir ou le rassurer.