Certains artistes- même quand ils ne sont plus de notre monde- ont une valeur inédite. Dans cette lignée d’hommes, il y a le grandissime Mamdouh Ammar qui continue de fasciner par son authenticité très singulière. Samedi dernier, la galerie Daï à Zamalek a organisé pendant deux heures une soirée culturelle pour lui rendre hommage en marge de l’exposition « Talents éternels » qui se poursuivra jusqu’au 7 novembre. La soirée qui portait le nom « S’éloigner pour voir » a mis en relief le parcours professionnel de l’artiste. D’ailleurs, un documentaire a été diffusé à cette occasion reprenant les phases les plus importantes de la vie d’Amar que ce soit sur le plan personnel ou professionnel. Ledit documentaire avait été chapeauté par sa belle-fille Abir Abdel-Razak Hleihel et qui a été réalisé par le plasticien Amr Amin avec une courte allocution de l’artiste Samir Fouad. Au début de la soirée, l’artiste et critique artistique Ali Hamed- modération du colloque- a assuré que le fait de célébrer un artiste de calibre à l’instar de Mamdouh Ammar constitue l’une des philosophies de la galerie Daï qui cherche constamment à rendre hommage aux grands artistes égyptiens et arabes. « Pour ce faire, nous avons veillé à mettre en relief les différentes phases et parcours de la vie de l’artiste. Notons que l’exposition « Talents éternels » constitue l’une des plus grandes dans l’histoire du mouvement artistique et plastique en Egypte. N’oublions pas que Mamdouh Ammar a joué en personne un rôle très important dans l’histoire de l’art plastique et a marqué pleinement ce domaine. Ses œuvres constituent un jalon important pour tous les intellectuels et les penseurs », a-t-il ajouté.
Dans le discours du grand critique Ezz Al-Din Naguib, qui a été lu par le poète et journaliste écrivain : Mohamed Harbi, l’artiste Ezz Al-Din Naguib a mentionné le rôle de Mamdouh Ammar et son lien avec l’identité égyptienne enracinée et la diversité des visions philosophiques de l’artiste. Quant à l’artiste, Dr. Mostafa El-Feki, il a décidé de parler de ce que beaucoup de gens ne savent pas sur les aspects de la personnalité de Mamdouh Ammar, qui était un professeur d’art très ferme et jouissait d’un esprit joyeux et de leadership, rappelant des souvenirs de famille et des voyages remplis d’humour. L’artiste et critique Dr. Saad Al-Abed a également évoqué les œuvres d’Ammar, qui se caractérisent par un réalisme expressif rêveur et des visions humaines profondes.L’artiste et musicien égyptien d’origine arménienne Herant Kechichian a raconté ses souvenirs avec Ammar tout en analysant certaines de ses œuvres. Et de renchérir que l’artiste a inspiré de nombreux autres artistes qui se considèrent comme ses disciples. Dr Racha Nabil, a fait état de sa coopération avec la famille Ammar en vue de redécouvrir l’œuvre du défunt, car il était prolifique, mais exposait peu son travail. Ammar est né en 1928, dans la campagne égyptienne, au gouvernorat de Beheira au sein d’une famille noble et patriotique.
Son œuvre est le produit d’un vaste cumul culturel et intellectuel. Ammar décrocha son diplômé avec mention Excellent de la Faculté des Beaux-Arts d’Égypte en 1952. Il a obtenu un diplôme dans l’art de la gravure de l’Université de Pékin en Chine. Ammar est également diplômé en peintures murales et photographie de la Faculté des Beaux-Arts de Paris. Ensuite, il a obtenu un autre diplôme en photographie de l’Académie supérieure de Rome en Italie. De son vivant, Ammar a organisé plusieurs expositions individuelles et collectives en Égypte et dans le monde. Certaines de ses œuvres d’art appartiennent à des musées, des lieux officiels et des propriétaires privés en Égypte et dans le monde. Il est décédé en 2012, laissant à l’Égypte et à l’humanité un riche héritage culturel et historique.











Avec notres remerciements