La téléconsultation, en tant que pratique médicale à distance, suscite un débat animé quant à ses avantages et inconvénients. En gros, la télémédecine n’a cessé de se développer ces dernières années pour répondre aux enjeux actuels (déserts médicaux, confinements, vieillissement de la population, etc.) …Débat.
Par : Hanaa Khachaba
La téléconsultation médicale est à la fois le meilleur et le pire des mondes. Le meilleurs car, on l’a vu durant la crise du Covid, elle peut amener un confort pour le médecin et le patient, surtout âgé ou en perte d’autonomie, dès lors que le praticien connaît son patient. Elle peut potentiellement réduire certains coûts associés aux consultations médicales traditionnelles, tels que les frais de déplacement, de stationnement et parfois même les frais de consultation. En permettant des consultations à distance, elle peut également réduire les coûts indirects pour les patients, comme le temps de travail perdu pour se rendre chez le médecin.

Les partisans de la téléconsultation mettent en avant sa commodité et son accessibilité accrue aux soins de santé, notamment pour les personnes vivant dans des zones éloignées ou ayant des difficultés de mobilité. Elle permet également de réduire les temps d’attente, d’économiser du temps et des frais de déplacement pour les patients. De plus, la téléconsultation peut être un outil efficace pour le suivi de certaines conditions chroniques et pour les consultations de suivi simples.
Cependant, les opposants à cette nouvelle procédure imposée par les circonstances de notre temps, soulèvent des préoccupations quant à la qualité des soins fournis à distance. Ils mettent en avant le manque de contact physique direct entre le médecin et le patient, qui peut affecter la capacité du médecin à poser un diagnostic précis. De plus, certains estiment que la téléconsultation pourrait contribuer à une médecine plus impersonnelle, où l’aspect humain de la relation médecin-patient est compromis. Il y a également des inquiétudes concernant la confidentialité des données médicales échangées lors des consultations en ligne.

A noter qu’une téléconsultation se déroule comme une consultation classique, en partant d’une demande de rendez-vous, spontanée ou conseillée par votre médecin traitant. Elle consiste à consulter un médecin à distance et par vidéotransmission. Pouvant être menée via différents supports (ordinateur, tablette, Smartphone, borne de téléconsultation, etc.) et plusieurs interfaces (plateforme de téléconsultation, application, etc.), elle met en relation un médecin – généraliste ou spécialiste – et un patient. Ce dernier peut d’ailleurs être accompagné par un professionnel de santé s’il le souhaite, tel qu’un pharmacien, son médecin traitant ou un infirmier par exemple. Comme indiqué, grâce aux nouvelles technologies, la télésanté et la téléconsultation médicale permettentl’accès à distance d’un patient à un professionnel de santé ou à une équipe médicale. Elle représente une autre manière de soigner, sans pour autant déroger aux exigences de qualité et de sécurité des soins qui sont celles des professionnels de santé.
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Quelle est la différence entre télésanté et télémédecine ?
Les termes, mélange de médecine et de technologie, c’est-à-dire télémédecine et télésanté, sont indiscernables. Mais la façon de fournir les services par différents moyens qui le rend distinctif. La distribution de services de soins médicaux utilisant les technologies de la communication et de l’information (TI) aux malades à une certaine distance est connue sous le nom de télémédecine. D’autre part, la télésanté est un terme large englobant toutes les informations relatives à la santé, selon le site prohealthware.com
La télésanté est donc un concept beaucoup plus large que la télémédecine car il s’agit d’un phénomène sain consistant à fournir une éducation, un diagnostic, un traitement, liés à la santé et également une sensibilisation à divers problèmes de santé. La télémédecine définit uniquement l’utilisation de la technologie pour traiter les patients, mais la télésanté couvre également les services non cliniques tels que les campagnes de santé, la formation à la gestion, l’éducation à la santé, la surveillance, etc.