Le handicap n’a pas été pour elles un obstacle. Le vrai handicap est de penser que c’est impossible quand rien ne l’est vraiment. Certes, le handicap n’est pas le même pour les handicapés, mais ils sont tous unis par un seul rêve celui d’être un athlète d’exception. Une belle revanche sur le destin pour celles ou ceux à qui les médecins prédisaient peu de chances de survie.
” La vie m’a ôté quelques cartes de manière inattendue, mais je me devais de jouer correctement celles qui me restaient”, déclare l’athlète paralympique Fatma Omar.
L’Egyptienne Fatma Omar a rajouté une sixième médaille paralympique à son riche palmarès. Elle a en effet remporté l’argent en Powerlifting dans la catégorie des -67 kg, à 47 ans. Elle a soulevé 120 kg forte de son expérience en chaise roulante et a retracé l’Histoire avec sa médaille d’argent.
L’haltérophile égyptienne Fatma Omar est sans doute l’une des meilleures de sa discipline. La quintuple championne du monde présente l’un des plus beaux palmarès du handisport égyptien. Elle a glané au total 8 titres mondiaux et paralympiques. Les Jeux paralympiques de Tokyo seront certainement ses derniers. Une occasion pour elle de clore cette belle carrière avec une autre médaille autour du coup.
En cinq Jeux paralympiques, elle a glané cinq médailles dont quatre en or. Son sacre à Londres 2012 a fait d’elle, la première égyptienne de n’importe quel sport à remporter quatre médailles d’or paralympiques.

Il faut dire que l’haltérophilie a toujours occupé une place de choix dans la vie de cette mère de deux enfants. Et pourtant son enfance était loin d’être rose. Fatma Omar contracte en effet la poliomyélite à l’âge d’un an. Ce qui entraîne des dommages à la colonne vertébrale. Mais la médaillée de bronze des mondiaux de 2019 ne lâche pas prise. Avec le soutien de son père, elle se lance dans l’haltérophilie à l’âge de 19 ans. C’est le début d’une belle carrière. Fatma survole toutes les compétitions auxquelles elle participe. Pour sa première compétition internationale, elle s’adjuge l’or aux Championnats du monde d’haltérophilie en 1998 à Dubaï. Elle était alors alignée dans la catégorie des moins de 44 kg. Elle a toujours terminé sur le podium lors de ses participations aux Mondiaux ainsi qu’aux Jeux olympiques. Au pire, elle se retrouve avec une médaille d’argent ou de bronze au tour du coup. A Pékin elle avait réussi à battre le record du monde dans la catégorie des 56 kg en soulevant 141,5 kg
A 47 ans, Fatma n’a plus rien à prouver dans son sport. De ce fait, elle souhaite raccrocher après les échéances de Tokyo. La para-athlète confie qu’elle a réalisé «tous ses rêves». Elle avait décidé de prendre sa retraite après les Jeux de Pékin 2008. Mais le comité paralympique de son pays la convaincue de revenir sur sa décision. Depuis, elle a participé à deux autres Jeux au cours desquels, elle glane deux breloques dont une en or.
Quant à notre deuxième championne qui ne manque pas de compétences que la première, c’est Rehab Radwane

Elle a également remporté la deuxième place dans la catégorie des 50 kg. L’haltérophile égyptienne a soulevé 120 kg. Il s’agit de la deuxième médaille paralympique de Rehab.
Après avoir réalisé cette victoire, elle a conseillé à toutes ses amies de mettre en avant leurs compétences et d’être convaincues qu’elles peuvent gérer très bien elles-mêmes leur(s) déficience(s).
Par ailleurs, le Conseil National de la Femme (CNF) a félicité les championnes qui n’ont pas réalisé uniquement des rêves personnels, mais plutôt le rêve de tous les Egyptiens. « Vous êtes des héroïnes qui ont porté haut le nom de l’Egypte », s’est félicitée Dr Maya Morsy, la présidente du CNF. « Fatma et Rehab sont des icônes de la lutte, de la persévérance et du défi. Vous êtes des exemples honorables pour la Femme égyptienne. Votre victoire est un exploit qui s’ajoute à la liste de réussite d’Eve dans les tournois mondiaux » s’est réjouie Dr Maya Morsy.