Fils du “sorcier gersois” Henry Broncan, Pierre-Henry Broncan a métamorphosé son équipe de Castres, opposée vendredi en demi-finale du Top 14 à Toulouse, par où est passé ce technicien passionné et entier, dont le travail acharné lui vaut, à 48 ans, la reconnaissance du milieu. Suspendu au printemps pour avoir “manqué de respect” à un arbitre lors d’un match de championnat, l’entraîneur du CO a été contraint de suivre deux matches depuis les tribunes. Il y a pris goût, au point de préférer, depuis, sa position haute à celle habituelle, au bord du terrain. “La vue est bonne”, explique-t-il. Souvent coiffé, lorsque les températures descendent au pied de la Montagne noire, d’un bonnet à la Guy Roux, le coach emblématique des footballeurs auxerrois, Broncan est sur le banc à l’image du demi de mêlée de caractère qu’il était. “C’était quelqu’un de très exigeant, avec un franc-parler. Il disait toujours ce qu’il pensait”, se souvient pour l’AFP son ancien entraîneur à Montauban au début des années 2000, Xavier Péméja, désormais aux commandes de Nevers, en Pro D2. “C’était un leader dans le vestiaire et dans le jeu surtout, un gros stratège”, poursuit-il. “C’est un des plus grands passionnés de rugby que j’ai rencontrés. Ca doit être dans les gènes”.