Les Egyptiens sont un people qui en principe valorise la nourriture. Chaque met est bien réfléchi en termes de cuisson, d’arômes, de goût. Le moindre détail n’échappe à ce peuple quand il s’agit de se nourrir. Si en France, on dit « manger, c’est un plaisir », en Egypte, on dit plutôt « manger, c’est mazag ». Le terme « mazag » explique tout, c’est plus que le plaisir, c’est presque une addiction qui doit être bien vécue et préparée. Qui dit plat, dit hors d’œuvres : ce sont ces petits mets qui accompagnent le plat qui sont aussi importants que le plat principal. Et, la liste de ces fameux hors d’œuvres égyptiens est exhaustives : tahani, torchi, salade verte, aubergine, etc…
Evidemment, le torchi ou mékhalel est le roi de toutes les tables d’hôte : chez vous, chez des amis ou dans un restaurant oriental, il est omniprésent et le premier à être dévoré. D’ailleurs, bon nombre d’Egyptiens ne peuvent manger sans ces fameux torchi, ils disent le plus souvent : « sans ces délices, je ne peux pas avaler la nourriture ».
Ceux qui en consomment une énorme quantité ne peuvent pas uniquement compter sur les achats. D’abord, la qualité n’est pas toujours bonne, mais aussi c’est un vrai budget, surtout s’il en faut à table pour chaque repas. Au mois béni de Ramadan, le torchi trouve une place indétrônable à table et pour cela, il faut le préparer à la maison. On ne se contente pas de mariner les légumes avec beaucoup de sel, mais on les prépare plutôt d’une manière spéciale pour les assaisonner, et on ne se contente pas de les saler. C’est un mélange spécial composé de piment, de cumin, d’épices, de vinaigre, d’ail, de céleri et de menthe. « Ce qui est nouveau en Égypte dans les cornichons, ce sont les poivrons mexicains salés et les navets japonais ».

Si dans les magasins, les commerçants recourent à des tonneaux en plastique ou auparavant, dans les maisons, on utilise plutôt des bocaux en verre. C’est ce qui donne un meilleur goût aux pickles et permet de les préserver le plus longtemps possibles. De même, il y a un terme courant pour désigner l’eau du Torchi, que les Egyptiens appellent « whisky égyptien », et qui est préféré par de nombreuses personnes : il s’agit de l’eau de navet et on y ajoute des cornichons et de l’ail. On y également ajoute du vinaigre, du cumin, du thym, des feuilles de laurier, de la cardamome et des clous de girofle. Beaucoup adorent consommer ce liquide que ce soit à la maison ou encore dans les magasins. Evidemment, cette boisson très réchauffante sera à éviter au mois de Ramadan ainsi que durant la saison estivale où il fait extrêmement chaud. Par contre, en hiver, elle permet aux familles égyptiennes de se réchauffer.
En Egypte, il y a des genres qui sont très à la mode : comme les fruits en cornichons, mais dans les foyers égyptiens, on reste très traditionnel : navets, citrons, concombres, oignons, aubergines, chou-fleur, carottes, poivrons sont l’essentiel.
Les pickles sont consommés partout dans tous les pays du monde. Le pickle est un condiment que l’on retrouve sur les tables du monde entier. Il est incontournable en Grande Bretagne, en Inde (souvent préparés avec des fuits comme la mangue et le citron) ou encore au Japon et même en Belgique. Chaque pays lui a donné un petit nom : tsukemono au Japon, acar en Indonésie, ou encore muraturi en Roumanie.
En France, le pickles le plus est le cornichon ou encore l’oignon grelot. Mais finalement, en matière de pickles il existe 1001 recettes possibles de par le monde.
Les pickles n’ont pas attendu les concombres en conserve fermentés au vinaigre pour débarquer ! Leur origine remonte à plusieurs siècles deçà, en Inde, selon www.tchac.co. Les Indiens faisaient mariner leurs fruits et légumes de saison dans du vinaigre et des épices, pour en accentuer le goût. Donc oui, le pickle, ça a toujours piqué ! Ils sont par la suite naturellement rapidement arrivés en Angleterre, où nos amis d’Outre-Manche les ont adaptés à leurs habitudes locales : moins relevés, et avec des oignons, des tomates ou des haricots… on vous en dit plus sur les recettes pickles juste après, patience !
Pour une bonne meilleure méthode de fabrication de pickles maison, on vous conseille en effet de les faire vous-même : meilleur, plus sain, plus économique et c’est rapide !
Il est important de stériliser au préalable les bocaux qui stockeront les pickles. Pour cela, passez-les une dizaine de minutes à la vapeur.
Ensuite, réalisez une saumure composée d’eau, d’épices (optionnel, par exemple gingembre, curcuma ou encore cumin), de sel et/ou de sucre qu’on fait bouillir 1 à 2 minutes. Taillez vos légumes en morceaux ou en cubes, et mettez-les dans le bocal de façon à en remplir les ¾. Versez-y la saumure, de façon à ce qu’elle recouvre entièrement les légumes. Fermez hermétiquement. Laissez fermenter environ 1 mois avant de les déguster.
Commencez par des concombres, des radis ou des carottes, puis amusez-vous à décliner avec tous les légumes ! Pour les épices, laissez libre cours à votre imagination selon vos goûts : graines de coriandre, paprika, poivre noir, flocons de piment, etc.