Visage d’enfant, timide et longtemps effacé, Jonas Vingegaard, qui est devenu dimanche le deuxième Danois à remporter le Tour de France après Bjarne Riis en 1996, s’est forgé un caractère en travaillant sur un marché aux poissons, aiguisant ses qualités de grimpeur pendant ses vacances en France.
Le point culminant du Danemark, le Yding Skovhoj, trône à une altitude de 173 mètres.Cela n’a pas empêché le pays d’engendrer l’un des meilleurs escaladeurs de la planète avec Jonas Vingegaard qui, sur cette Grande Boucle, a pris l’avantage dans les Alpes pour mieux assommer la concurrence dans les Pyrénées. En l’absence de pentes, le pâle et frêle Danois (1,75 m, 60 kg) a développé ses capacités en roulant contre le vent qui souffle en permanence à Hillerslev, le village de 370 habitants au nord-ouest du pays, où il est né il y a 25 ans.
Au début, il galère avec son poids plume, ce qui explique qu’il ne figure pas parmi les meilleurs dans les catégories de jeunes. Déjà au foot, qu’il pratiquait avant de découvrir le vélo, il était “toujours le plus petit et le moins costaud de la bande”, se rappelle-t-il.





