Nos habits, nos mémoires et nos cultures
Les goûts et les couleurs, ça ne s’expliquent pas : l’Homme a depuis toujours exprimé des idéaux et des messages à travers sa façon de se vêtir. Encore aujourd’hui, les tenues traditionnelles et nationales nous en disent énormément sur le patrimoine historique et culturel de certaines populations, mais aussi sur leurs façons de vivre. Voici donc quelques tenues traditionnelles à travers le monde et leurs histoires, pour nous rappeler que la vie quotidienne que l’on connaît ici peut parfois être très différente de l’autre côté de la planète.
La djellaba égyptienne

Sûrement l’un des plus vieux habits nationaux des pays cités, la djellaba a pourtant réussi à se réinventer selon les tendances et la mode et est aujourd’hui mondialement connu. Si à l’origine elle était une longue robe avec capuche, elle se permet désormais d’adopter des coupes plus rebelles et originales. Ce vêtement est également l’habit certifié des membres du gouvernement au Parlement et est portée depuis des siècles par tous les monarques du Maroc pendant les fêtes religieuses ainsi que les cérémonies officielles. – © jalephoto/123RF
Le dishdash émirati

Aux EAU, les émiriens s’habillent comme leurs ancêtres lorsqu’ils sont en public, par tradition plus que par obligation. S’ils vont en mer ou dans le désert, il leur arrive de porter un jean et un t-shirt mais ils préfèrent porter de longs vêtements qui protègent la peau du soleil et permettent d’être moins exposé au sable. Les hommes s’habillent avec la dishdash, sorte de longue chemise blanche en coton jusqu’aux chevilles portée avec un turban blanc (parfois rouge à carreaux et blanc), le kefieh. Lors des cérémonies officielles et évènements importants les sheikhs et les hommes d’affaires portent un manteau noir (en voile transparent) par dessus leur dishdash.
Le caftan marocain

Le caftan est une tenue traditionnelle marocaine. Sous la forme d’une tunique longue, et en général à manches longues, portée avec une ceinture (mdama) qui se déploie sous énormément de styles et de couleurs. Le caftan marocain résulte des savoir-faire des artisans et couturiers (maalem) du pays sous l’influence des cultures arabe, berbère, andalouse et juive. C’est la tenue d’apparat par excellence des femmes marocaines lors des cérémonies (mariages, baptêmes, fêtes religieuses). Les stylistes ont démocratisé le caftan traditionnel en l’adaptant aux particularités de notre civilisation du XXIe siècle. Le caftan marocain a gagné en popularité après avoir été introduit par de grandes lignes de vêtements, et stylistes, à travers des défilés de mode prestigieux tel que l’Oriental Fashion Show1 durant les Fashions week partout dans le monde.
La robe kabyle algérienne

Parmi les plus belles robes traditionnelles algériennes, il y a une robe élégante et fascinante appelée Thakandourth- nl- Kvayel (la robe kabyle) .Nous trouvons ce type de robe, plus précisément, dans les régions kabyle de l’est Algérien (Bouira, Bejaia et Tizi Ouzou). Il est fabriqué à partir de tissus de soie brodés de différentes couleurs telles que le vert, le rouge et le jaune qui symbolisent respectivement la nature, le sang et le soleil. Il est attaché avec une ceinture autour de la taille qui est faite à la main. Ce genre de robe devient de plus en plus charmant en ajoutant un morceau de tissu qui est décoré avec le même motif que dans la robe elle-même. Il est appelé Elfouta qui couvre le corps de la taille jusqu’aux jambes.
Le Bisht saoudien

Le Bisht est un manteau arabe traditionnel pour homme, genre burnous, qui se porte sur le qamis. Très populaire en Arabie Saoudite, dans le Golfe Persique et dans certains Pays arabes. L’imam peut le porter pour diriger la prière, il s’enfile très vite et donc pratique pour faire la prière. Les vêtements en Arabie saoudite sont trop symboliques. Ils portent des vêtements bouffants parce qu’ils ont une température très chaude dans ce pays.
La hassara tunisienne

La hassara est une sorte de corsage décolleté, à manches larges appelées k’mam (on parle aussi de k’mamat pour designer la hassara même), qui s’arrêtent à environ dix centimètres des poignets. La longueur des manches varie d’une localité à l’autre de l’île ; elles sont ainsi plus courtes à Houmt Souk qu’à l’intérieur de l’île (comme à Mahboubine, Midoun ou El May). La hassara s’attache légèrement au-dessus de la taille et se porte sous le houli1, sur un pantalon large en dentelle (seroual ricamou)1 ou brodé.
L’hiver, une sorte de tricot léger et rayé, appelé kamizouna, se porte sous la hassara1. Des bijoux couvrent souvent la poitrine et les poignets. Il y a eu des tentatives de moderniser les manches (bouffantes s’arrêtant à la moitié de l’avant-bras) mais celles-ci n’ont pas eu beaucoup de succès.





