Défiant Kiev et ses alliés européens, les Etats-Unis veulent soumettre à l’Assemblée générale de l’ONU et au Conseil de sécurité un texte réclamant une “fin rapide” du conflit en Ukraine sans référence à l’intégrité territoriale du pays, un test pour la nouvelle approche du président Donald Trump, selon l’AFP.
Depuis l’invasion de l’Ukraine par la Russie il y a trois ans, le rapport de force à l’ONU était clair: une Assemblée générale sans ambiguité dans son soutien politique écrasant à l’Ukraine et à sa souveraineté face à Moscou, et un Conseil de sécurité paralysé par le droit de veto russe.
Mais le retour de Donald Trump à la Maison Blanche a rebattu les cartes, le président américain entamant un rapprochement avec le Kremlin et multipliant les invectives contre son homologue ukrainien Volodymyr Zelensky désormais sous pression.
Dans ce contexte diplomatique tendu, à l’occasion du troisième anniversaire de l’invasion russe, l’Ukraine et plus de 50 autres Etats vont soumettre lundi dans la matinée au vote de l’Assemblée générale un projet de résolution qui reconnaît qu’il est “urgent” de mettre fin à la guerre “cette année”, et répète sans équivoque les précédentes demandes de l’Assemblée: retrait immédiat des troupes russes du territoire ukrainien et arrêt des hostilités menées par la Russie.
Alors que les interrogations allaient bon train sur la possible abstention des Etats-Unis sur ce texte, Washington a créé la surprise vendredi en proposant un projet de résolution concurrent.
Une résolution “simple” et “historique”, a commenté le secrétaire d’Etat américain Marco Rubio, en exhortant tous les Etats membres à l’approuver.