Par: Marwa Mourad
Médecin légiste, Philippe Boxho nous fait découvrir son quotidien fait de morts qui ne le sont pas toujours ou pas encore, de disparition de cadavres, de dissimulation de meurtres, de suicides étonnants. Les histoires qu’il raconte sont issues de la réalité, rien n’est inventé, il n’y a d’ailleurs pas besoin d’inventer, la réalité se suffit à elle seule tant l’imagination humaine est libérée quand il s’agit de mourir, de tuer, de se suicider, de faire disparaître un corps. Ce livre nous invite à rire de la mort avant qu’elle ne nous sourit.
Qui est Philippe Boxho?
De nationalité belge, le Dr Philippe Boxho est professeur de médecine légale et spécialisé en médecine d’expertise. Il est également docteur en philosophie (Ph.D.) de l’Université de Liège. Ancien vice-président du Conseil national de l’Ordre des médecins (2020-2022), il dirige l’institut médico-légal de l’Université de Liège depuis 2001. De la scène de crime à la salle d’autopsie, entre pratique médicale et enquête policière, Philippe Boxho a voulu raconter son quotidien dans un essai intitulé “Les morts ont la parole” (2022).
De quoi il s’agit ?
Médecin légiste depuis plus de trente ans, le docteur Philippe Boxho nous fait découvrir dans cet ouvrage son quotidien fait de morts qui ne le sont pas toujours ou pas encore, de disparitions de cadavres, de dissimulations de meurtres, de suicides étonnants. De la scène de crime à la salle d’autopsie, entre pratique médicale et enquête policière, l’expert médico-légal nous raconte son métier, qui est aussi sa passion.
Il nous relate ainsi l’évolution du corps après la mort à travers des histoires de mouches, puis il s’arrête sur cet homme qui pensait mourir d’un seul coup de feu et qui a dû s’y prendre à quatorze reprises, sur cet autre qui, en voulant se pendre, est finalement décédé d’une fracture du crâne, sur ce meurtrier qui n’aurait jamais dû consommer d’alcool ou encore sur cette morte qui avait le mauvais goût de transpirer.
Les histoires rassemblées ici sont toutes vraies, rien n’est inventé. Il n’y a d’ailleurs pas besoin d’inventer, la réalité se suffit à elle-même tant l’imagination humaine est libérée quand il s’agit de mourir, de tuer, de se suicider, de faire disparaître un corps. Ames sensibles s’abstenir…
Quel en est le but ?
« Ce que j’affectionne par-dessus tout, c’est d’aller à la découverte des traces et des indices, de tous ces éléments qui permettent de donner une dernière fois la parole aux morts et de les écouter dans ce qu’ils ont à dire. »
Philippe Boxho nous a régalé avec un premier livre à succès intitulé Les morts ont la parole, un livre rempli de morts qui ne l’étaient pas toujours, de disparitions de cadavres, de suicides étonnants, de morts brutales mais souvent accidentelles. Dans ce deuxième opus, consacré cette fois aux décès suspects, il poursuit sa quête de la vérité judiciaire et nous permet d’explorer le monde fascinant de la médecine légale.
Le métier de Philippe Boxho a quelque chose de Colombo. Il lui ressemble d’ailleurs un peu, version Peter Falk jeune, cintré cette après-midi dans une chemise blanche à boutonnière bordée de fil bleu, la Peugeot en moins, les lunettes en plus. Son job: découvrir pourquoi et comment quelqu’un est mort. Au jour le jour, il consiste tout autant à faire “des incursions dans la vie des gens”. Et si, explique-t-il encore, “les cadavres sont mis à nu, leur entourage ou les survivants le sont (symboliquement) tout autant”.