Pour récupérer quelques poignées de riz, des Palestiniens hagards, armés de casseroles et de seaux en plastique, se ruent vers une soupe populaire de la ville de Gaza, ravagée par la guerre et frappée officiellement par la famine selon l’ONU.
Des images de l’AFP tournées samedi dans cette ville qu’Israël menace de destruction totale si le mouvement islamiste Hamas n’accepte pas la paix à ses conditions, montrent des jeunes tendant désespérément leurs gamelles pour qu’elles soient remplies.
On y voit un garçon grattant à mains nues les derniers grains de riz collés au fond d’une marmite. Un peu plus loin, assise par terre à l’ombre, une fillette mange à la cuillère dans un sac en plastique.
“Nous n’avons plus de maison, plus de nourriture, plus de revenus (…) nous sommes donc obligés de nous tourner vers les cuisines caritatives, mais elles ne suffisent pas à apaiser notre faim”, témoigne Youssef Hamad, 58 ans, déplacé de la ville de Beit Hanoun, dans le nord de la bande de Gaza.
Certaines de ces soupes populaires sont alimentées en nourriture par des mosquées ou des organisations caritatives islamiques locales. D’autres par des ONG internationales ou des agences onusiennes.