A la recherche de civils pris au piège des inondations après la destruction du barrage de Kakhovka, les secours ukrainiens s’aventurent sur leurs pneumatiques jusqu’à la rive gauche du fleuve Dniepr, en territoire occupé par Moscou et malgré les bombardements alentours.“On continue de sauver les gens. Et cela inclut les personnes qui se trouvent en zones occupées”, explique simplement à l’AFP Serguiï Sergueïev.“Nous savons qu’il y a des soldats russes perchés sur des toits, et personne ne vient les sauver”, avance-t-il, sans apporter toutefois de preuve. “Mais la priorité, ce sont nos gens”.Le fleuve Dniepr fait office depuis plusieurs mois de ligne de front naturelle entre les forces ukrainiennes, situées sur sa rive droite, et les troupes de Moscou en face, qui occupe une partie de la région de Kherson.Reprise aux mains des Russes à l’issue d’une contre-offensive réussie en novembre dernier, la ville de Kherson, située le long du fleuve, reste la cible de bombardements russes réguliers depuis l’autre rive.