Après des avancées, la situation “s’est aggravée” hier lundi pour l’armée ukrainienne à Severodonetsk, une ville-clé de l’est sous le feu intensif des forces russes, peu après le déplacement sur le front du président ukrainien Volodymyr Zelensky, rapporte l’AFP. Dans le même temps, une visite du ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov en Serbie a du être annulée lundi matin, trois pays européens ayant fermé leur espace aérien pour son avion, une mesure dénoncée comme “scandaleuse” par le Kremlin. “Les combats sont très acharnés à Severodonetsk. Nos défenseurs ont réussi à contreattaquer et libérer la moitié de la ville, mais la situation s’est aggravée pour nous”, a déclaré Serguiï Gaïdaï, gouverneur de la région de Lougansk, sur la télévision ukrainienne 1+1. Selon lui, les bombardements se sont encore intensifiés sur Severodonetsk et Lyssytchansk, ville voisine située sur “les hauteurs” et stratégique pour “tenir la ligne de défense” où le président Zelensky a rendu visite à ses troupes dimanche. Les Russes “détruisent tout avec leur tactique habituelle de terre brûlée” pour qu’il “ne reste plus rien à défendre”, a accusé le gouverneur. Ce centre industriel est la plus grande agglomération encore aux mains des Ukrainiens dans la région de Lougansk, où les soldats russes ont avancé ces dernières semaines après s’être retirés ou avoir été chassés du nord du pays et des environs de Kiev. Après avoir été dans un premier temps repoussés par une offensive russe sur Severodonetsk, les Ukrainiens y ont progressivement repris du terrain. Pour Moscou, mettre la main sur la ville se révèlerait déterminant en vue du contrôle intégral du bassin houiller du Donbass, déjà tenu en partie par des séparatistes prorusses depuis 2014. Ses forces armées ont poursuivi ces dernières 24 heures leur offensive sur de nombreux fronts dans l’est, où “sept attaques (…) ont été repoussées” dans les régions de Donetsk et Lougansk, selon Kiev.