Les forces russes continuaient hier mardi d’avancer dans le Donbass, bassin de l’est de l’Ukraine qu’elles veulent finir de conquérir comme ordonné par Vladimir Poutine, alors que l’Otan a lancé la ratification des adhésions de la Suède et de la Finlande, selon l’AFP. A Lugano (Suisse), l’Ukraine et ses alliés se sont accordés sur les principes qui devront guider la reconstruction du pays, notamment la lutte contre la corruption et la poursuite des réformes. Après la chute dimanche de Lyssytchansk, pièce maîtresse du plan de conquête du Donbass, les forces russes tentent maintenant de progresser vers l’ouest et de prendre le reste de ce bassin industriel qui était déjà en partie contrôlé par des séparatistes prorusses depuis 2014.
Lundi, le président russe Vladimir Poutine avait donné l’ordre à ses troupes de “mener à bien leur mission” dans l’est du pays en application des “plans déjà approuvés”. Lyssychantsk était le dernier bastion important tenu par Kiev dans la province de Lougansk, l’une des deux formant le Donbass avec celle de Donetsk. Alors que Moscou dit contrôler totalement la province, la présidence ukrainienne affirme en tenir toujours “une petite partie” et assure que “les combats se poursuivent sur (ses) frontières administratives”. Hier matin, les troupes russes progressaient vers l’ouest en direction de Sloviansk et Kramatorsk, les deux plus grandes villes de la province de Donetsk, encore sous contrôle ukrainien. Elles se trouvaient à une dizaine de kilomètres de la ville de Siversk, qu’elles pilonnent depuis plusieurs jours.
A une quarantaine de kilomètres de là, à Sloviansk, où les autorités ukrainiennes ont appelé la population à partir, la situation était calme en milieu de matinée, ont constaté des journalistes de l’AFP. Des échanges d’artillerie étaient entendus à proximité, et des minibus de la Croix Rouge ukrainienne partaient vers l’est et Siversk pour évacuer des civils.