Dans le cadre du dialogue diplomatique régulier entre Le Caire et Ankara, Dr Badr Abdel-Aati, ministre des Affaires étrangères, de l’Immigration et des Affaires des Égyptiens à l’étranger, a reçu ce dimanche un appel téléphonique de M. Hakan Fidan, ministre des Affaires étrangères de la République de Turquie.
Les deux responsables ont salué le développement tangible des relations bilatérales entre l’Égypte et la Turquie dans divers domaines, notant l’intensification des visites de haut niveau, qui contribue à approfondir la coopération entre les deux pays. À l’occasion du centenaire de l’établissement des relations diplomatiques entre les deux États, célébré cette année, les ministres ont exprimé leur volonté commune d’impulser une nouvelle dynamique au partenariat égypto-turc.
Sur le plan économique, les deux ministres ont affiché leur ambition d’élever le volume des échanges commerciaux à 15 milliards de dollars. Ils ont également convenu de renforcer les investissements turcs en Égypte, en s’appuyant sur les mesures récemment prises par Le Caire pour améliorer le climat des affaires. Cette volonté s’inscrit dans le prolongement des engagements pris lors de la première réunion du Conseil de coopération stratégique de haut niveau, coprésidée par les chefs d’État des deux pays en septembre 2024.
Sur le plan régional, la crise humanitaire à Gaza a occupé une place centrale dans l’entretien. Dr Abdel-Aati a informé son homologue des efforts entrepris par l’Égypte, en coordination avec le Qatar et les États-Unis, pour rétablir un cessez-le-feu durable. Il a également insisté sur les démarches égyptiennes visant à garantir l’entrée de l’aide humanitaire, médicale et logistique dans la bande de Gaza, et à accroître le nombre de camions acheminant l’aide.
Les deux ministres ont souligné l’urgence d’agir face à la politique de famine systématique imposée aux civils, dénonçant les violations du droit international humanitaire par Israël. Ils ont réaffirmé la nécessité d’une action collective auprès des acteurs internationaux pour faire cesser les hostilités, garantir la libération des otages et assurer la protection des populations civiles.
Enfin, l’entretien a permis d’aborder les évolutions régionales, notamment en Syrie et en Libye, soulignant l’importance d’une coordination étroite pour favoriser la stabilité et la paix dans la région.