À l’heure actuelle, des techniques d’imagerie assez puissantes peuvent repérer des tumeurs et des métastases. Mais les cellules tumorales pourraient être détectées bien plus tôt et les laboratoires ont commencé à chercher des biomarqueurs circulants, afin d’améliorer la prise en charge des patients. Deux études récentes ont identifié des biomarqueurs d’intérêt.
Un biomarqueur est une caractéristique mesurable avec précision, utilisée comme indicateur d’une fonction du corps, d’une maladie ou de l’action d’un médicament. De ce fait, la recherche évolue sur l’identification des biomarqueurs et en particulier pour les cancers. C’est le cas par exemple de petits ou longs ARN non codants – il n’existe pas que des gènes codant pour des protéines dans notre génome – qui sont davantage exprimés dans certains cancers.
Les biomarqueurs sont très nombreux et donnent des indications biologiques différentes. Certains pourraient indiquer la présence d’un cancer, d’autres prévenir du risque de développer une métastase, et d’autres encore prédire la réponse au traitement des patients. Deux études ont visé à identifier des biomarqueurs spécifiques du cancer du sein, afin d’adapter le traitement des patientes le plus tôt possible.
La première étude a identifié le miR-662, un microARN qui pourrait prédire à un stade très précoce la formation de métastases osseuses chez des patientes atteintes d’un cancer du sein, plus de 10 ans en amont. En effet, ce biomarqueur est associé aux métastases osseuses. « Il joue un rôle dans la nidation des cellules cancéreuses au sein de la moelle osseuse pour former une micrométastase, avant le stade de la métastase qui pourra être détectée sur le plan clinique des années plus tard », explique à Futura le coauteur de l’étude Philippe Clézardin, directeur de recherche Inserm et professeur d’oncologie osseuse à l’université de Sheffield.