Par Névine Ahmed
Depuis son bas âge, elle observait son père fabriquer de différents meubles et y ajouter sa touche artistique. Elle aimait son travail et la façon dont il transformait des morceaux de bois en chefs-d’œuvre. C’est pourquoi Riham Magdi a souhaité étudier l’art de manière académique et acquis son expérience pratique auprès de son père. Riham a eu l’idée de fabriquer des fanous de Ramadan en bois et les a transformés en pièces de décoration bien distinctes et uniques.
Riham Magdi a préparé son magistère et obtenu une maîtrise en éducation artistique. Elle raconte comment a-t-elle commencé à dessiner puis à fabriquer les lanternes du mois de Ramadan en utilisant le bois. “J’aime l’art depuis que j’étais encore trop jeune, et j’aime énormément tout travail fait de bois. J’ai été influencée par la carrière de mon père qui possédait une galerie ou une salle d’exposition de meubles, et j’ai été très influencée par les artisans de la ville de Damiette où vivent quelques membres de ma famille, d’où mon amour pour le bois et les meubles”, souligne Riham.
Elle a poursuivi: “Les fanous ont une dimension spirituelle et sont liés au Ramadan, et chaque maison les utilise comme moyen d’éclairage et aussi comme pièce de décor. C’est par là que j’ai eu l’idée de concevoir ces lanternes en utilisant du bois, et aussi en utilisant du verre ou de l’acrylique”. Et Riham d’expliquer : “j’utilise différentes techniques de coloriage, et parfois j’utilise des papiers d’or. Chaque lanterne a une forme et un aspect particuliers, et je les fabrique d’après les exigences de la clientèle et aussi son penchant. J’ai ajouté une touche amusante qui a beaucoup plu aux clients, en inscrivant sur le fanous, leurs noms ou les noms de la personne à qui ils souhaitent l’offrir le fanous comme cadeau”.
Riham rêve de voir son projet prendre de l’ampleur et s’étendre dans tout le pays. Elle a également parlé de ses différents clients, en soulignant : “Mes clients sont souvent des couples fiancés ou mariés, et je leur ai suggéré que la lanterne contienne aussi un petit cadeau qui convient avec le mois de Ramadan, comme par exemple des noix, du yamich ou des fruits secs. Bien sûr, les gens me demandent le plus souvent des lanternes à la Saint-Valentin et à l’approche du Ramadan. Il y a aussi des pères de famille qui me demandent de faire des fanous pour leurs enfants, et il y a des gens qui aiment acheter des lanternes pour décorer leurs maisons”.
