Les données sismiques acquises par InSight sur Mars pourraient suggérer la présence d’eau liquide dans la croûte martienne, entre 10 et 20 kilomètres de profondeur.
En 2018, un atterrisseur bourré d’instruments scientifiques se posait sur Mars. Son nom : InSight. Son but : sonder l’intérieur de Mars pour mieux comprendre sa structure interne et sa géodynamique. La mission, désormais terminée, fut un succès. Via l’analyse des ondes sismiques produites par des petits séismes souvent produits par des chutes de météorites, les chercheurs ont ainsi pu apporter de nouvelles et importantes contraintes sur la structure interne de la planète, et notamment de sa croûte, selon Futura.
De précédentes études ont ainsi montré que la croûte martienne était caractérisée, au moins dans la zone couverte par InSight, de trois niveaux, démarqués par deux discontinuités majeures situées à 10 et 20 kilomètres de profondeur.
Discontinuités dans la croûte martienne
Toutefois, deux chercheurs japonais avancent une autre explication à la présence de ces discontinuités dans la croûte martienne. Selon eux, il serait en effet possible qu’elles soient associées à la présence d’un niveau d’eau en profondeur. Une hypothèse qui rejoint celle déjà annoncée en août 2024.
La présence d’eau dans la porosité et les fractures de la croûte peut en effet impacter la vitesse des ondes sismiques. Les chercheurs ont réalisé des expériences reproduisant les conditions de la croûte martienne en l’absence ou présence d’eau interstitielle, liquide ou gelée. Ils laissent penser que l’évolution des vitesses sismiques observées par le sismomètre d’InSight pourrait être associée en effet à un changement d’hydratation des roches de la croûte. Les résultats des expérimentations corrèlent ainsi avec la présence d’un niveau hydraté, entre 10 et 20 kilomètres de profondeur. Pourtant, cette hypothèse reste à vérifier.