Au besoin on connaît l’ami
Ce proverbe est tiré du passage de l’Ecclésiaste (chapitre 12, verset 9) que voici : In bonis viri, inimici illius in tristitia illis amicus agnitus est, ce qui veut dire : Quand un homme est heureux, ses ennemis sont tristes, quand il est malheureux, on connaît quel est son ami. Les anciens comparaient les faux amis aux hirondelles qui paraissent dans la belle saison et qui disparaissent dans la mauvaise. Voici quelques citations des auteurs grecs et latins sur le sujet qui nous occupe :
Plutarque a dit : La bonté du cheval se connaît à la guerre et la fidélité de l’ami dans la mauvaise fortune. Zénon, fondateur de la secte des stoïciens, n’a-t-il pas dit : Un ami est un autre nous-mêmes. Dans le troisième discours de Chrysostôme, on trouve cette pensée qui a été traduite en latin : Qui desinit esse amicus, amicus non fuit, ce qui signifie : Qui cesse d’être ami ne l’a jamais été. Le philosophe Aristote s’écriait : O mes amis, il n’y a plus d’amis ! et Caton prétendait qu’il fallait tant de choses pour faire un ami, que cette rencontre ne se faisait pas dans l’espace d’un siècle. Le poète Ménandre, dans une de ses comédies, faisait dire à un jeune homme qui n’osait croire à la réalité d’un bien si précieux : Heureux celui qui, dans sa vie, peut trouver l’ombre d’un ami, comme le rapporte le site www.france-pittoresque.com!