« De deux maux, on doit toujours choisir le moindre. »
début XIIIe siècle), Chanson de la croisade albigeoise. La Chanson de la croisade contre les Albigeois (posthume, 1879), commencée par Guillaume de Tudèle et continuée par un poète anonyme, selon www.histoire-encitations.fr. Le goût du combat et du martyre n’est pas donné à tous. Ainsi, les gens de Castelsarrasin se rendirent aux croisés venus les assiéger (août 1212), empruntant aux bourgeois d’Agen ce précepte devenu proverbe : « Dels dos mals, le mens mal deu om tots temps trier. » De nombreux seigneurs locaux, privés de leurs biens, font mine de se soumettre. On les appelle « faydits » – fuyards ou dépossédés, en langue d’oc. D’autres se joignent aux hérétiques et c’est aussi une manière de se rebeller contre Philippe Auguste, ce roi capétien dont l’autorité n’est pas encore reconnue. La politique se mêle plus que jamais à la religion, la confusion est immense, la situation s’aggrave. Les bûchers succèdent aux massacres, pour le plus grand malheur du Midi de la France, qui en garde aujourd’hui encore la mémoire.