Lors d’une session plénière marquante tenue au Palais des Nations dans le cadre de la 113ᵉ Conférence internationale du Travail, les États membres ont largement voté en faveur de l’octroi à la Palestine du statut d’« État non membre ayant qualité d’observateur » au sein de l’Organisation internationale du Travail (OIT).
Le vote a recueilli 386 voix pour, contre 15 voix contre et 42 abstentions, consacrant un soutien écrasant à cette décision historique. Ce vote s’inscrit dans la continuité de la résolution adoptée par l’Assemblée générale des Nations Unies le 10 mai 2024, affirmant que la Palestine est éligible à une adhésion pleine et entière aux Nations Unies en vertu de l’article 4 de la Charte, et l’invitant à rejoindre les organisations et agences spécialisées de l’ONU.
À cette occasion, le ministre du Travail, Mohammad Jbarah, a salué une « victoire diplomatique majeure » et a adressé ses félicitations au groupe de travail palestinien, composé de représentants du gouvernement, des employeurs et des travailleurs. Il a affirmé que cette reconnaissance « incarne une réalité historique » et constitue une **reconnaissance des droits d’un peuple qui souffre depuis plus de 70 ans d’occupation, de blocus, de répression et de violences, notamment contre les femmes et les enfants. »
Dans son intervention prononcée jeudi 5 juin au Palais des Nations, le ministre a rappelé que cette avancée est le fruit d’un long combat diplomatique et institutionnel, et qu’elle renforce la légitimité de la cause palestinienne sur la scène internationale. Il a également salué le rôle du Conseil d’administration de l’OIT, qui avait validé en amont un projet de résolution appelant à ce changement de statut.
Avec cette reconnaissance, la Palestine pourra désormais participer aux travaux de l’OIT en tant qu’observateur, une avancée symbolique mais aussi pratique, ouvrant la voie à une plus grande implication dans les questions liées au travail, aux droits sociaux et à la justice économique à l’échelle mondiale.
Ce tournant marque une étape importante dans le cheminement de la Palestine vers une pleine reconnaissance internationale et souligne l’importance du dialogue multilatéral pour défendre les droits des peuples opprimés.