La France a accueilli hier jeudi, à l’initiative de son président Emmanuel Macron, une “conférence humanitaire” pour tenter de débloquer l’aide vers Gaza, rendue quasi-impossible par les bombardements incessants d’Israël, rapporte l’AFP. Le gouvernement israélien n’était pas représenté à cette conférence organisée à l’Elysée, mais le chef de l’Etat français s’est entretenu mardi avec le Premier ministre Benjamin Netanyahu et lui reparlera après, selon la présidence française. L’Autorité palestinienne a été représentée par son Premier ministre.
La conférence a été en revanche suivie de près par les organisations humanitaires, qui dénoncent sans relâche l’insuffisance des accès et l’impossibilité d’apporter de l’aide tant que se poursuivent les bombardements sur Gaza. Treize ONG ont ainsi appelé mercredi à un “cessez-le-feu immédiat”, réclamant de “garantir l’entrée de l’aide à Gaza et le respect du droit international humanitaire”.
“Le cauchemar à Gaza est plus qu’une crise humanitaire, c’est une crise de l’humanité”, a affirmé pour sa part le Secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres.
L’ONU estime les besoins en aide pour la population de Gaza et de Cisjordanie à 1,2 milliard de dollars jusqu’à fin 2023.
La conférence visait d’une part à aboutir à un diagnostic commun sur la situation et à “mobiliser tous les partenaires et les bailleurs pour répondre à ces besoins”, selon un conseiller d’Emmanuel Macron.
D’après le ministère français des Affaires étrangères, les discussions ont comporté un volet sur l’aide en matière d’alimentation, d’équipements médicaux et d’énergie, “une question compliquée car Israël ne veut pas que de l’essence rentre dans la bande de Gaza”.