«DM». Devoir maison. En voilà une appellation un peu rustre, qui interloque parfois les parents dont l’enfant arrive au collège. Jusqu’au primaire, les devoirs, c’est logiquement à la maison que ça se passe, ou en étude surveillée. Et puis, au fil des années, on comprend que les DM sont la plupart du temps ramassés, notés.
Lorsque le travail à la maison tourne au calvaire, comment limiter les conflits ? Quelle peut être la place des parents par rapport à celle des professeurs ? Comment remotiver un enfant et lui redonner le goût d’apprendre ?
Chez les psychopédagogues, les devoirs sont devenus un motif de consultation fréquent, selon psychologies.com. Ce que décrivent les parents : des enfants démotivés, anxieux ou récalcitrants. « Il ne peut pas rester assis », « Elle pleure quand il faut s’y mettre », « Elle oublie de noter les exercices »… Eux-mêmes souffrent de se voir agir à l’inverse de leurs convictions : « Je sors de mes gonds », « Je finis par faire à sa place », « Je manie la carotte et le bâton »… S’ils donnent lieu à une telle dramatisation, c’est que « les devoirs cristallisent de nombreux enjeux, analyse Brigitte Prot, formatrice à l’Institut supérieur de pédagogie de Paris. Ils renvoient les parents au souvenir de leurs propres difficultés scolaires, à leur culpabilité de ne pas être suffisamment présents, à leur crainte qu’il n’y ait de place, dans ce monde en crise, que pour les meilleurs élèves… »
Les devoirs à la maison peuvent être une source de stress pour les enfants et les parents. Heureusement, il existe quelques astuces pour les gérer sereinement. Voici quelques conseils pour que ce moment se passe bien pour toute la famille.
“Vas faire tes devoirs ! T’as pas encore fini ?! Travaille ! C’est fini les vacances ! J’ai pas envie de travailler ! C’est nul les devoirs !” Voilà des phrases qui peuvent résonner souvent à la maison depuis que la rentrée des classes a sonné ! Pour bon nombre d’enfants et de parents, les devoirs à la maison riment avec galère et énervement ! Vus comme une corvée, ils peuvent être une vraie source de conflit pour toute la famille, rapporte le site parents.fr.
Mais il est possible de gérer sereinement ce moment, en mettant en place quelques règles ou rituels. Découvrez nos astuces pour que les devoirs à la maison se passent bien !
Fixer un horaire avec l’enfant
Si les devoirs doivent être faits en semaine, faire une pause avant de s’y mettre. L’enfant est fatigué de sa journée à l’école, un temps de jeu et de respiration est nécessaire après l’école.
En week-end ou en vacances, vous pouvez décider d’un horaire avec votre enfant correspondant aux emplois du temps de chacun : “tu peux jouer jusqu’à 15h00, et ensuite tu viens travailler un peu”. On se met d’accord pour travailler à une heure précise déterminée ensemble. L’horaire peut être fixé également pour toute l’année, comme un rituel.
Choisir un lieu déterminé
Les enfants aiment avoir des repères. Déterminer un lieu de travail calme et pratique à la maison permet de mettre en place un cadre et ainsi de rassurer un enfant. Cela peut-être la cuisine, la salle à manger ou sa chambre.
Boire un grand verre d’eau
Boire de l’eau est recommandée pour éviter la fatigue intellectuelle. La concentration et les capacités de la mémoire de travail sont altérées lorsque le corps, et notamment le cerveau, manquent d’eau. Quand on travaille, il est nécessaire d’avoir toujours de l’eau à portée de main, que l’on soit un petit ou un grand môme. Commencer les devoirs par boire un grand verre d’eau va avoir des conséquences positives sur l’apprentissage et le bien-être des enfants.
Organiser son temps
Utiliser un “time timer” (minuteur) aide les enfants à s’organiser (que ce soit pour les devoirs comme pour la vie quotidienne). Cela permet de visualiser le temps qui passe. On peut ainsi adapter aux devoirs la méthode Pomodoro, du nom du fameux minuteur de cuisine en forme de tomate : 10-15 minutes (pomodoro) de travail, puis une pause de 5 minutes, on recommence et on termine par une plus longue pause… On adapte le temps en fonction de l’âge et de la capacité de concentration de l’enfant sans excéder les 25 minutes.
Pratiquer la Brain Gym
Avant de commencer, comme un moment de préparation aux devoirs, ou entre deux leçons/exercices, on se lève pour une mini-séance de “brain gym” (gym du cerveau). Ce petit moment, amusant pour les enfants, permet de les aider à recentrer leur attention, à se concentrer ou encore à gérer une émotion trop intense. On peut par exemple s’inspirer des 4 mouvements ECAP : Énergétique (boire de l’eau), Clair (points du cerveau), Actif (mouvements croisés) et Positif (contacts croisés).