Sept ans déjà ! Sept ans qui ont changé l’Egypte, sa politique, son avenir et l’ont remise sur la carte du monde ! Sept ans qui ont révélé une politique internationale vitale et forte apte à sceller des alliances, des unions et des liens indéfectibles. La diplomatie égyptienne ne s’est pas révoltée contre les liens traditionnels, au contraire, elle a cherché à exploiter ses alliances habituelles pour booster d’autres aussi importantes et fructueuses. Sept longues années qui ont permis au monde entier de reconnaître que la clé du Moyen-Orient se trouve en Egypte, au Caire. Par sa robustesse militaire et sa douceur diplomatique, l’Egypte a prouvé qu’elle est la valve de sécurité du monde arabe, une valve indestructible.
La diplomatie égyptienne cible depuis 2014 à sceller des unions, des alliances tout en réalisant les intérêts du peuple égyptien. Si avant 2014, Le Caire avait connu un certain recul sur le plan régional et mondial, le président Abdel Fattah Al-Sissi avait un objectif majeur : restituer à l’Egypte son poids axial et son rôle viscéral dans la région. Une diplomatie basée sur le respect des droits des autres Etats et peuples, sur la réalisation des intérêts mutuels des peuples, la mise en place de partenariats stratégiques, le respect des affaires intérieures de chaque peuple, le respect du droit international, la réalisation de la vision 2030, la relance de l’économie, et la non-ingérence dans les affaires des autres pays. Pour réaliser ces objectifs très légitimes, l’Egypte a compté sur un certain nombre d’outils diplomatiques très efficaces à l’instar de l’explication de la vision du Caire aux instances internationales, la tenue de conférences, les visites présidentielles et ministérielles continues.
Nul ne peut nier les fruits : l’obtention d’un siège non-permanent au Conseil de sécurité, la présidence de la commission de lutte anti-terroriste au Conseil de sécurité, la présidence du sommet arabe, le membership du Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine, la présidence de l’Union africaine, les partenariats stratégiques avec les grandes puissances traditionnelles et autres, la reconnaissance mondiale du rôle incontournable de l’Egypte dans la cause palestinienne.
Une action articulée sur plusieurs axes :
Monde arabe et Afrique :
Avant l’arrivée du président Al-Sissi au pouvoir, la sphère africaine et arabe n’était pas toujours au centre d’intérêt. Le président a décidé d’y accorder le maximum d’attention. Les pays du Golfe sont devenus dans la ligne de mire de la politique extérieure de l’Egypte. Et les plus hautes autorités ont commencé à accorder un intérêt majeur au concept de sécurité nationale arabe, comme étant une garantie à la stabilité de la région. Des dossiers souvent relégués au second plan sont devenus prioritaires dont la cause palestinienne, l’Irak, le Yémen, le Liban, la Syrie et la Libye.
La Libye était devenue depuis la chute de Mouammar Kadhafi un lieu propice à l’accueil des mercenaires et des terroristes. Ces derniers cherchaient à s’emparer des richesses et des ressources libyennes sans laisser quoi que ce soit à son peuple. L’Egypte n’a pas accepté cette situation et a tenu sur son territoire une grande conférence invitant les principaux cheikhs de tribus pour les unir et garantir que les ressources de la Libye soient uniquement aux Libyens.
Depuis 2014, l’Egypte a épaulé les Gazaouis face à toute agression israélienne. Le 12 octobre 2014, l’Egypte a tenu une conférence pour les bailleurs de fonds aptes à financer la bande de Gaza : 5,4 milliards de LE ont été collectés en faveur des Gazaouis. Récemment, l’Egypte a débloqué une somme de 500 millions de dollars pour la reconstruction de Gaza. Mais le grand mérite de cette diplomatie s’est d’avoir pu redonner à la cause palestinienne une place centrale sur la table des négociations.
Pendant près de deux ou trois décennies, l’Afrique n’était pas au cœur de la politique extérieure de l’Egypte. A partir de 2013, l’Union africaine (UA) suspend l’Egypte, mais cela n’a point été un frein. Au contraire, Le Caire parvient à retrouver sa place au sein de l’UA, à revenir sur le devant de la scène, à présider l’UA et à devenir un acteur incontournable en faveur du développement de l’Afrique, notamment dans les pays riverains du Nil. Les efforts déployés ont permis de restituer l’image de l’Egypte en tant que pays émancipateur et modèle.
Pays méditerranéens :
Il s’agit de l’un des cercles régionaux auxquels le président Al-Sissi a accordé une grande attention en raison de son importance économique et sécuritaire. La diplomatie présidentielle a eu tendance à renforcer les relations avec les partenaires dans ce domaine afin d’atteindre des intérêts communs.
Pour cette raison, les relations égypto-grecques mais aussi égypto-chypriotes se sont développées à un rythme accéléré à tous les niveaux, permettant aux trois pays d’atteindre un niveau de coopération sans précédent qui a permis de nombreux gains pour leurs peuples, que ce soit en termes de mise à profit des ressources naturelles ou pour la protection de leurs frontières maritimes.
Cela a incité d’autres pays comme la France et l’Italie à rejoindre l’axe de paix et de coopération, ce qui a abouti au Forum du gaz, qui s’est transformé en une organisation régionale qui exprime la capacité des pays à coopérer.
Puissances européennes :
Les relations égypto-européennes ont connu un développement remarquable, et la diplomatie présidentielle a joué un rôle de premier plan dans le renforcement de ces relations à travers les visites répétées du président Al-Sissi dans diverses capitales européennes.
Le rôle central de l’Egypte en tant que lien entre l’Europe et la région arabe est également apparu lorsque l’Egypte a abrité le Sommet arabo-européen, qui a montré le rôle égyptien actif dans la région.
Les intérêts égypto-européens étaient liés à un certain nombre de problèmes régionaux dans la région, il faut reconnaître que la vision claire et cohérente de la Direction égyptienne a joué un rôle majeur dans la réalisation d’un rapprochement égypto-européen qui a boosté un certain nombre de dossiers régionaux dont le dossier libyen.
Puissances mondiales :
Pour une première fois depuis des décennies, la diplomatie égyptienne a cherché à établir des relations équilibrées avec diverses puissances dans le monde, notamment avec les Etats-Unis, la Russie, la Chine. Auparavant, la politique étrangère égyptienne s’alignait soit sur une puissance occidentale, soit sur une puissance orientale. Le président Al-Sissi s’est attaché à maintenir une politique équilibrée et apte à diversifier les partenariats et les alliances.
Témoignages :
Dr Tarek Fahmi, professeur de relations internationales à l’Université du Caire, a indiqué : « Le succès de la diplomatie égyptienne est dû au président Al-Sissi, qui a mis en place une nouvelle politique basée sur des règles et des fondements clairs.
« Al-Sissi a réussi avec une grande habileté à utiliser ses relations avec les dirigeants du monde pour gérer les dossiers de politique étrangère en Afrique, dans les pays arabes et dans la région de la Méditerranée orientale », a ajouté Fahmi, avant de souligner : “Nous avons vu comment l’Egypte a traité les dossiers de la Libye, de la Méditerranée orientale, du Soudan et de la bande de Gaza, et dans tous les cas, elle a largement réussi à gérer ces dossiers”.
Quant à l’expert militaire, le général Samir Ragheb, président de la Fondation arabe pour le développement et les études stratégiques, il a déclaré que l’Egypte « a accumulé des expériences » qui l’aident à réussir dans la gestion des dossiers étrangers.
Ragheb a cité ce qui s’est passé à Gaza, soulignant que « l’Égypte a géré quatre conflits majeurs à Gaza au cours des années 2008, 2012, 2014 et 2021, et a accumulé des expériences pour faire face à cette question ».
L’expert militaire a souligné que la diversité des relations étrangères de l’Égypte a permis d’établir un cessez-le-feu lors de la dernière agression contre les Gazaouis.
♦ Les sources de ce dossier sont :
Page officielle Facebook de la Présidence
Page officielle Facebook de la Primature
Page officielle Facebook du porte-parole militaire
Page officielle Facebook du ministère des Affaires étrangères.
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