Trois signes avant-coureurs chez les adolescents permettraient de dépister de futurs troubles anxieux à l’âge adulte. C’est le résultat d’une étude portant sur plus de 2 000 adolescents européens.
Une personne souffre de troubles anxieux lorsqu’elle ressent une anxiété forte et durable sans lien avec une menace réelle, qui perturbe son fonctionnement normal et ses activités quotidiennes (selon un dossier de l’Inserm). Ces affections, touchant environ 21 % des adultes au moins une fois dans leur vie, débutent souvent pendant l’enfance ou l’adolescence. Près d’un adolescent sur trois est concerné par ces troubles psychiatriques dont un repérage précoce permettrait d’éviter une aggravation des symptômes plus tard. De plus, certains types de troubles anxieux (comme le trouble panique et le trouble d’anxiété généralisé) apparaissent davantage un peu plus tard dans la vie, d’où la nécessité de détecter le plus tôt possible les individus risquant de développer une anxiété clinique. Une équipe dirigée par des chercheurs de l’Inserm (ENS Paris-Saclay) et du Centre Borelli (CNRS/Université Paris-Saclay) a donc recherché chez des adolescents des prédicteurs de l’apparition de troubles anxieux.