Accueillez l’aurore dans le désert, allez à la rencontre d’artisans et découvrez le patrimoine copte et islamique de la capitale égyptienne.
Premières lueurs dans le désert
Au Caire, durant la haute saison hivernale, le lever du soleil a lieu un peu avant sept heures, rapporte le site nationalgeographic.fr. L’accès au site des pyramides de Guizeh, qui se trouve à quinze kilomètres à l’ouest du Caire, ouvre à huit heures toute l’année. Cette possibilité de commencer dès l’aube vous donne davantage de temps et de latitude pour profiter intégralement de la sidération que procurent ces monuments vieux de 4 500 ans et leur compagnon vigilant, le Sphinx de Guizeh. La pyramide de Khéops, seule survivante des Sept merveilles du monde antique, serait constituée de 2,3 millions de blocs de pierre environ.
En quête de civilisation
Le Grand musée égyptien constituera un enchaînement évident après la visite des pyramides de Guizeh. Mais pour le moment, il vous faudra retourner dans le centre du Caire, au nouveau Musée national de la civilisation égyptienne, à Fostat. Dans sa salle souterraine se trouve son exposition phare qui porte sur la culture égyptienne, de la préhistoire au 19e siècle. Si le nombre d’expositions est limité, les présentations sont excellentes. Ne passez pas à côté de la salle des textiles. Ensuite, rendez-vous au Centre des artisanats traditionnels de Fostat, non loin de là, pour voir des artisans à l’œuvre et pour visiter sa superbe boutique-galerie.
Le Caire copte
On a tendance à oublier que Le Caire fut un berceau du christianisme ; la fuite de la sainte Famille pour échapper à Hérode se serait achevée dans une grotte située sous l’église Saint-Serge et Bacchus, désormais lieu de pèlerinage. Aucun monument du quartier copte n’est plus célébré qu’Al-Kanisah al-Muallaqah, l’« église suspendue », qui est perchée au-dessus d’une porte de la forteresse romaine de Babylone… d’où son nom. Faites coup double et allez visiter le Musée copte, un mélange fascinant d’iconographie égyptienne, romaine et chrétienne primitive.
Trésors islamiques
Il est temps de franchir Bab Al-Futuh, l’entrée septentrionale de la ville fortifiée des califes, qui date du 11e siècle. Selon les Nations unies, la rue piétonne El-Moez, qui se trouve juste derrière, abrite la « plus grande concentration de trésors architecturaux médiévaux du monde islamique ». Lorsque l’on voit des merveilles telles que la mosquée Al-Aqmar, la maison Al-Suhaymi et la Madrasa-mausolée de Qalawun, on comprend pourquoi. Mais le plaisir de la rue El-Moez réside aussi dans le fait qu’elle demeure (uniquement) une rue commerçante.
Le charme des souks
Si vous en avez le temps, passez devant l’imposante mosquée Al-Azhar sur votre chemin vers Bab Zuweila, l’entrée méridionale d’Al Qahirah. L’impasse qui se trouve derrière n’en est pas une. Il s’agit du dernier souk couvert du Caire, Al Khayamiya. Ses artisans, qui produisent des tissus cousus à la main dont on se servait autrefois pour les tentes, les tentures murales, les dessus-de-lit et les housses de coussins, ont valu à l’endroit le surnom de « rue des fabricants de tentes ».