Au cours des dernières semaines, l’Iran a une fois de plus été secoué par des manifestations antigouvernementales, cette fois en raison des pénuries d’eau. L’Iran connaît l’un des étés les plus secs de son histoire. Le changement climatique en cours n’a fait qu’exacerber une crise entièrement due à l’homme, provoquée par des années de construction effrénée de barrages, de corruption, de mauvaise gestion et de détournement des cours d’eau, analyse l’Echo dans son article publié le 11 Août 2021.
Plutôt que de mettre en place une politique de gestion de l’eau, Téhéran a réagi en interrompant l’approvisionnement en eau de l’Irak voisin ce qui a entraîné une pénurie d’eau dans la province irakienne de Diyala, à majorité sunnite. Une situation qui risque d’exacerber les tensions en Irak et fournir de nouvelles recrues au groupe État islamique, toujours actif.
Dans certains cas, les besoins de développement d’une région signifieront moins d’eau pour une autre. Si le cœur agricole de la Syrie, dans le nord-est du pays, revit, le pays devra pomper davantage d’eau de l’Euphrate, ce qui signifiera moins d’eau pour l’Irak. Le fait que les conflits à propos de l’eau soient à peine évoqués dans les analyses sur la région témoigne de la myopie des élites politiques occidentales vis-à-vis du Moyen-Orient.
Dans d’autres cas, des pays se servent des réserves d’eau pour donner une leçon à leurs ennemis présumés.