Les confinements ont exacerbé le besoin de grand air, auquel répondent des offres commerciales abondantes pour une clientèle favorisée.
Mais une part considérable de la population en reste exclue. Les dispositifs créés pour permettre le départ en vacances du plus grand nombre sont affaiblis, à l’image des activités sociales et culturelles des comités d’entreprise, rognées par l’espace marchand, selon le Monde diplomatique dans son édition mensuel de juillet 2021.
Jusqu’à la Libération, les « œuvres sociales » des entreprises restaient à la discrétion des employeurs, dans un esprit paternaliste.
La création des comités d’entreprise (CE), entre 1945 et 1946, a permis de confier à une instance élue par les travailleurs les actions sociales, sportives ou culturelles financées par une quotepart de la masse salariale dans les sociétés de plus de cinquante salariés.
Mer, montagne, campagne : des millions de Français ont pu partir en vacances grâce à ces structures, favorisées départ par la nationalisation des grandes entreprises.
Outre leur rôle de contre-pouvoir dans la gestion et la marche de l’entreprise, la loi confie aux comités les activités tendant à l’amélioration des conditions de bienêtre, des activités sportives ou de loisirs, et tout ce qui touche la culture. Pour que chacun puisse goûter aux vacances, l’instauration des congés payés ne suffisait pas.
Encore fallait-il pouvoir organiser le déplacement et l’hébergement des vacanciers à des prix modestes.