Réguler les plateformes est un défi majeur aujourd’hui. Si des législations nationales existent déjà, cela n’est pas le cas partout dans le monde. L’Unesco entend contribuer à élaborer de grands principes, en s’assurant du respect des droits humains. Face à la montée de la mésinformation et de la désinformation à travers le monde, bien souvent propagées sur les plateformes de réseaux sociaux, l’Unesco a décidé d’agir. Depuis plusieurs mois, l’institution, qui veille notamment à la liberté d’expression et à l’accès à l’information dans le monde, organise des consultations avec les 193 États membres, les plateformes, le monde académique et de la recherche, la société civile, les ONG et associations pour réfléchir à un internet de confiance. L’objectif est d’améliorer la fiabilité des informations, protégeant tout la en liberté d’expression et les droits humains. Fin février, des débats ont été organisés entre tous ces acteurs lors d’une conférence réunissant 4300 participants, afind’établir les principes qui réguleront les plateformes. Ils devraient être connus d’ici l’été 2023, rapporte Radio France. L’initiative de l’Unesco part du constat qu’aujourd’hui, ce ne sont plus uniquement les médias qui utilisent ces images et ces mots pour diffuser l’information. Il y a aussi les plateformes numériques. Mais elles sont aussi un lieu de propagation quotidienne de discours de haine, de harcèlement, de discours de violence ou d’extrémisme. “Tout cela ne contribue pas à la construction de la paix, explique Tawfik Jelassi, sous-directeur général de l’Unesco chargé de l’information et la communication. “La mauvaise utilisation de ces réseaux et plateformes numériques à travers la désinformation, les messages de haine et de violence ont donné lieu à cela. Si l’on veut protéger la démocratie et les droits humains, il faut s’attaquer à ce problème qui se répand de manière exponentielle”, ajoute-t-il.