À quelques jours de l’élection du prochain Directeur général de l’UNESCO, prévue le 6 octobre 2025, l’Égypte multiplie les efforts diplomatiques. Le ministre des Affaires étrangères, Badr Abdel Aati, a conduit à Paris une série de rencontres avec des représentants arabes, africains, latino-américains et internationaux pour rallier un large soutien à la candidature de Khaled El-Anany, unique candidat arabe et africain en lice.
En marge des réunions du Conseil exécutif de l’UNESCO à Paris, le chef de la diplomatie égyptienne, Dr Badr Abdel Aati, a mené une intense série de rencontres afin de promouvoir la candidature de l’Égyptien Dr Khaled El-Anany au poste de Directeur général de l’Organisation. L’élection est attendue le 6 octobre 2025 et suscite une mobilisation diplomatique sans précédent de la part du Caire.


Au cours de sa mission, Abdel Aati a reçu la déléguée permanente du Paraguay, qui lui a remis une lettre officielle de soutien de son gouvernement à la candidature de Khaled El-Anany. Le ministre a salué cette démarche comme un exemple fort de solidarité Sud-Sud et d’ouverture vers de nouvelles coopérations au sein de l’UNESCO.
Dans le même esprit, il a rencontré le délégué permanent du Mozambique, soulignant l’importance du respect par Maputo de la décision de l’Union africaine de soutenir El-Anany en tant que candidat officiel du continent. Ce soutien illustre, selon Abdel Aati, l’unité africaine et l’engagement des pays du continent à défendre une voix commune à l’UNESCO.

L’offensive diplomatique égyptienne s’est également renforcée avec la rencontre de la déléguée permanente de Cuba, au cours de laquelle Abdel Aati a mis en avant le caractère exemplaire du soutien de La Havane. Selon lui, ce geste incarne la coopération entre le monde arabe, l’Afrique et l’Amérique latine, et constitue un modèle de partenariat Sud-Sud.
Enfin, Abdel Aati a rencontré Louise Mushikiwabo, Secrétaire générale de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF). Les discussions ont porté sur le rôle crucial de la Francophonie dans le soutien à ses États membres, la promotion de la paix et du dialogue Nord-Sud, mais aussi sur les priorités communes en matière d’éducation, de jeunesse et de numérique. Abdel Aati a salué la position positive de la Secrétaire générale vis-à-vis de la candidature égyptienne et a rappelé l’importance de l’inauguration prochaine du nouveau siège de l’Université Senghor à Borg El-Arab Nouvelle, symbole de l’engagement commun pour l’éducation.
Pour conclure cette séquence diplomatique, le ministre des Affaires étrangères a également rencontré hier les ambassadeurs des pays arabes accrédités auprès de l’UNESCO, réaffirmant la valeur de leur soutien unanime et rappelant que ce consensus traduit l’importance d’une voix arabe et africaine à la tête de l’Organisation. Abdel Aati a souligné que cette unité régionale constitue un pilier central dans la campagne égyptienne.

À l’approche du scrutin décisif du 6 octobre, l’Égypte entend maintenir ce rythme diplomatique soutenu, en consolidant les alliances déjà acquises et en élargissant le cercle des soutiens. Le Caire mise sur l’image de Khaled El-Anany, historien et ancien ministre de la Culture et du Tourisme, pour incarner un leadership capable de renforcer le rôle de l’UNESCO dans la préservation du patrimoine, l’éducation et le dialogue interculturel. Plus que jamais, cette élection s’annonce comme un test de la capacité de l’Égypte à fédérer le Sud global autour d’une candidature porteuse d’universalité et d’équilibre.