Au lendemain du verdict historique de culpabilité contre Donald Trump à New York, la campagne présidentielle américaine se retrouvait hier vendredi en terrain inconnu. “Le vrai verdict aura lieu le 5 novembre, par le peuple américain”, a assuré M. Trump jeudi devant les caméras après avoir été reconnu coupable de l’ensemble des chefs d’accusation qui pesaient contre lui dans ce procès pénal, le premier d’un ex-président américain, selon l’AFP. Le milliardaire, qui souhaite regagner la Maison Blanche à l’issue de ce scrutin, n’a pas perdu de temps pour relancer sa campagne. “Je suis un prisonnier politique”, a lancé le candidat républicain dans un appel aux dons publié jeudi soir, critiquant un procès instigué selon lui par son adversaire démocrate, le président sortant Joe Biden. A l’opposé, son rival Joe Biden s’est fait discret. “Nous avons vu aujourd’hui à New York que nul n’était au-dessus des lois”, a commenté son équipe de campagne jeudi, alors que le président, qui était en famille à l’occasion de l’anniversaire de la mort de son fils aîné, n’a pas personnellement réagi. Mais le démocrate, qui devait jongler hier vendredi entre entretien avec le Premier ministre belge et célébration des champions du Super Bowl (football américain), pourrait alors lâcher quelques mots à la presse au sujet de ce verdict retentissant.
Joe Biden, qui s’est gardé de trop commenter les ennuis judiciaires de son prédécesseur, a toutefois récemment lancé quelques piques à ce sujet, tançant ses dépenses judiciaires ou le disant “bien occupé en ce moment”, en référence aux audiences pénales du milliardaire à New York. Si le verdict de culpabilité de Donald Trump est historique, cela ne l’empêche pas de concourir pour l’élection présidentielle, et son impact sur le scrutin reste difficile à prédire. Jusqu’ici, les sondages donnent Joe Biden au coude-à-coude avec Donald Trump, voire le démocrate distancé dans certains Etats stratégiques.
Et ce verdict “ne va probablement pas faire bouger beaucoup de votes”, prédit un politologue de l’université chrétienne du Texas, Keith Gaddie. Mais dans “des courses particulièrement serrées, cela pourrait faire basculer les choses d’un côté à l’autre”.