La consommation est en hausse aux États-Unis, malgré les pénuries et l’inflation, de bon augure alors que débute la saison des fêtes de fin d’année qui sera lancée dans dix jours par le Black Friday. Les achats effectués par les Américains ont grimpé au cours des trois derniers mois, portés par une économie qui a profité de la vaccination pour se redresser et par les aides financières versées par le gouvernement fédéral. Les ventes au détail ont grimpé de 1,5% entre août et octobre, par rapport à la période de mai à juillet, selon les données publiées mardi par le département du Commerce, rapporte l’AFP.
La consommation est le moteur de l’économie américaine. Sur le seul mois d’octobre, le total des ventes s’est élevé à 638,2 milliards de dollars, +1,7% par rapport à septembre, +16,3% par rapport à l’an passé. Les achats ont été soutenus par “une amélioration de la situation du Covid” et “le début des achats de fin d’année”, détaille Gregory Daco, économiste pour Oxford Economics. Ce montant a cependant été gonflé par l’inflation, au plus haut depuis 30 ans en octobre : +0,9% par rapport à septembre, et +6,2% sur un an, selon l’indice CPI. Cette inflation est aussi tirée par les prix du pétrole, qui continuent de grimper après s’être effondrés pendant la pandémie. Les Américains ont ainsi dépensé beaucoup d’argent pour remplir les réservoirs de leurs voitures : les ventes d’essence dans les stations-services ont bondi de 3,9% en octobre sur un mois, et de 46,8% sur un an.
Le président Joe Biden a promis de tout mettre en œuvre pour inverser cette courbe des prix. La situation profite en tout cas au géant de la distribution Walmart, qui attire plus de clients dans ses magasins grâce à ses prix bas. Le groupe a fait état mardi de dépenses “robustes” de la part de ses clients, “en partie en raison des aides du gouvernement et de l’inflation”. Les coûts de l’entreprise ont augmenté plus que ses prix sur la période d’août à octobre, a expliqué son directeur général, Doug McMillon, soulignant que le groupe a “suffisamment de flexibilité” pour y faire face.