Les candidats républicains à la présidentielle américaine de 2024 s’affrontaient hier mercredi lors d’un nouveau débat télévisé, sans Donald Trump, grand favori des primaires, qui allait tenter une nouvelle fois de leur voler la vedette, rapporte l’AFP.
L’ancien président a choisi de snober cette émission, étape importante de la longue route vers la Maison Blanche, en raison selon lui de sa très large avance dans les enquêtes d’opinion républicaines.
Le septuagénaire était à la place dans le Michigan, à la même heure que le débat, pour courtiser l’électorat ouvrier auquel son rival démocrate, le président Joe Biden, a tendu la main mardi. Le 23 août, jour du premier débat rassemblant huit candidats, Donald Trump avait déjà joué les trouble-fête en donnant une interview sur les réseaux sociaux, volontairement au même moment. Et, à distance, le milliardaire multi-inculpé avait pu vérifier la force de son influence, six de ses rivaux estimant en effet qu’il devrait se voir confier les clés du pays, même s’il était condamné pénalement.
Hier mercredi, ils étaient six hommes et une femme sur le plateau de Fox Business à 18h00 en Californie (01h00 GMT jeudi). Avec toujours le même défi: comment exister face à l’ancien président, qui aspire toute l’attention politico-médiatique avec ses déclarations provocatrices et ses démêlés judiciaires?
A commencer par le gouverneur de Floride, Ron DeSantis, vu par certains conservateurs comme la relève du Parti républicain mais dont la cote a dégringolé dans les enquêtes d’opinion. Le quadragénaire, qui s’est fait remarquer avec ses prises de positions choc sur l’avortement, les questions LGBT+ ou l’immigration, accuse désormais un retard de plus de 40 points face à Donald Trump, selon l’agrégateur de sondages RealClearPolitics.
Les autres candidats à l’investiture républicaine — l’ex-ambassadrice à l’ONU Nikki Haley, l’entrepreneur Vivek Ramaswamy ou l’ancien vice-président Mike Pence — plafonnent tous autour de 4 ou 5%.
C’est tout le paradoxe: à quatre mois des premières primaires, Donald Trump, inculpé quatre fois au pénal, continue d’écraser toute la concurrence, bénéficiant encore d’un soutien massif auprès de sa marée de supporteurs à casquettes rouges.
La plupart de ses rivaux républicains retiennent d’ailleurs leurs coups face à l’ancien président, de peur de froisser cette base.