Étant donné l’âge avancé de Joe Biden, candidat démocrate à la présidentielle américaine de 2024, sa colistière et actuelle vice-présidente, Kamala Harris, va jouer un rôle majeur dans cette campagne. Habituellement discrète, elle va devoir prendre les rênes de la tournée fédérale du candidat, rapporte l’AFP.
Face aux critiques sur l’âge de Joe Biden, 80 ans et candidat à un second mandat à la tête des États-Unis, sa colistière Kamala Harris pourrait jouer un rôle de premier plan dans la campagne pour la présidentielle. Très attendue, elle s’est pourtant fait discrète ces derniers mois.
Une position “saine”, liée à sa fonction de vice-présidente, affirme Ellen Kountz, professeure à l’INSEEC Paris. Pour l’auteure de “Portraits de Veep, l’incroyable histoire de Kamala Harris”, sa discrétion est avant tout le signe que “tout va bien” : “Le vice-président américain doit être quelqu’un de peu vu et de peu entendu. Il s’agit aussi d’une question de courtoisie envers le président. Il est très rare que des vice-présidents aient éclipsé le chef d’État comme cela s’est vu au temps de Georges W. Bush avec Dick Cheney. Ça n’était pas normal.” Pour autant, “Kamala Harris est à l’œuvre, discrètement certes, mais elle fait le job”, poursuit Ellen Kountz. “Si vous observez son parcours de procureure générale et de sénatrice de la Californie, c’est quelqu’un qui ne prend aucun risque. Et ça a été un pari gagnant jusqu’ici”.
Toutefois, le vent pourrait tourner, Kamala Harris ayant entamé une tournée des universités intitulée “Le combat pour nos libertés”, avec la volonté de s’adresser, durant un mois, surtout à un auditoire afro-américain ou issu de minorités.
L’accueil qui lui a été réservé, le 19 septembre, au lancement de cette campagne dans l’université de Pennsylvanie a été des plus chaleureux, fanfare, chorégraphies et acclamations à l’appui.
Dans la campagne pour 2024, Kamala Harris, première femme mais aussi première Noire et première Américaine d’origine asiatique à avoir accédé au poste de vice-présidente des États-Unis, espère mobiliser la jeunesse américaine, que Joe Biden n’enthousiasme guère.