Le grand moment est arrivé pour la banque centrale américaine: l’institution devrait relever mercredi ses taux directeurs pour lutter contre l’inflation, deux ans après les avoir ramenés à zéro face au Covid-19, et alors que la guerre en Ukraine créée de nouvelles incertitudes, rapporte l’AFP. L’objectif: pousser les banques commerciales à proposer à leurs clients des taux d’intérêts plus élevés pour les crédits, afin de faire ralentir la consommation, et donc d’alléger la pression sur les prix. D’autant plus que les problèmes d’approvisionnement devraient durer encore des mois. L’inflation étant au plus haut depuis 1982, la puissante Réserve fédérale américaine (Fed), qui tient mardi et mercredi sa réunion de politique monétaire, veut lancer le mouvement. Le président de la Fed Jerome Powell s’est récemment dit confiant dans la capacité de l’institution à assurer un “atterrissage en douceur”, c’està-dire “maîtriser l’inflation sans provoquer de récession”. L’exercice s’annonce cependant délicat, et la Fed va devoir jouer serré. “La combinaison d’une inflation plus élevée et d’une croissance plus lente représente un dilemme pour la Réserve fédérale”, soulignent les économistes de la banque Wells Fargo dans une note.